Plus de 40 tués dans une attaque armée à Gatumba
Sécurité

@rib News, 19/19/2011

Les corps de plusieurs victimes après l'attaque d'un bar de Gatumba, au Burundi, le 19 septembre 2011Au moins 40 personnes ont été tuées par balles ou par baïonnette ce dimanche soir à Gatumba au Nord-Ouest de la Bujumbura, lors d’une attaque menées par des hommes armés de fusils, de baïonnettes et de grenades, selon des sources sur place.

Selon le gouverneur de la province de Bujumbura, qui s’adressait à une foule nombreuse, qui était présent, le bilan de cette attaque est de 36 tués et de plusieurs blessés sans faire le bilan total des blessés.

Cependant, des sources des familles des victimes sur place ont fait savoir qu’une vingtaine a trouvé la mort sur le champ et que plus de 18 ont trouvé la mort sur le lit d’hôpital depuis ce dimanche soir.

« Ils étaient armés de fusils et ils ont tiré sur nous » a raconté un rescapé, soulignant que  ces hommes armés n’ont rien emporter après le forfait.

« J’avais des billets dans mes poches et mêmes deux téléphones mais ils ne m’ont pas fouillé » a raconté ce rescapé, qui a pardu deux dents lors de cette attaque.

Selon des sources sur place, confirmées par certaines familles des victimes, la majorité des victimes sont des joueurs de l’équipe espoir.

« Ils étaient des joueurs et ils étaient en train de fêter leur victoire car ils venaient de remporter le match contre l’équipe Manyema Fantastique, car cette dernière n’est pas venue ce qui a donné à cette équipe une victoire » a souligné une femme dont le frère est tué.

Le président de la République a fait un déplacement sur place. Selon lui, les coupables de cette « acte barbare » seront traduits devant la justice en moins d’un mois.

Selon lui, même ceux qui se sont réfugiés au Congo seront poursuivi et il a lancé un appel au ministre des Relations internationale, qui était aussi sur place, de faire tout ce qui est possible pour entrer en contact avec  le Congo dans la recherche de certains des assaillants qui s’y seraient refugiés après le forfait.

Pierre Nkurunziza a aussi décrété un deuil national de trois jours en mémoires de ces victimes  et a même postposé son voyage qu’il allait faire aux Etats Unis d’Amérique.

Le gouvernement burundais, via le président de la République, a en outre promis de faire un enterrement digne de ces victimes et de payer toutes les factures des blessés qui sont sur les lits des hôpitaux.

Les réactions des opposants politiques burundais n’ont pas tardé à tomber. Pour le président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri), l’attaque de ce dimanche soir à Gatumba, est un signe de plus que la sécurité des citoyens n’est pas assurée. Il déplore que le gouvernement soit resté longtemps en silence face à des exécutions des citoyens jusqu’à ce que les gens soient tués à Gatumba.

Selon lui, le gouvernement burundais a failli à sa mission car aucune personne n’est pas protégée. Tout en demandant une enquête impartiale et l’établissement des responsabilités, le président de l’ADC-Ikibiri demande au gouvernement de décrété un deuil national en mémoire des victimes.

La société civile burundaise déplore la mort des citoyens dans cette attaque de Gatumba. Pacifique Nininahazwe souligne que le gouvernement burundais devrait tout faire pour arrêter les massacres du genre et traduire devant la justice tous ceux qui se rendront coupables.

Le délégué général du Forsc demande aussi au gouvernement de garantir un enterrement digne de ce nom aux victimes de l’attaque. [JMM]