Les Burundais ne se lavent pas suffisamment les mains au savon, selon une étude
Santé

PANA, 14 octobre 2011

 Bujumbura, Burundi - Au Burundi, seulement 38 pour cent des femmes se lavent les mains au savon avant de préparer le repas, 40 pour cent avant de s'occuper du bébé et 50 pour cent après avoir utilisé les toilettes, indique une enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques pour la survie et le développement de l’enfant dans ce pays, menée en 2010, dont les résultats sont publiés par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).

Les résultats de l'étude ont été publiés à l'occasion de la célébration de la quatrième édition de la Journée mondiale du lavage des mains au savon.

D’après l’agence spécialisée des Nations unies, les cinq moments critiques pour le lavage des mains sont: avant de préparer le repas, avant de manger, avant de s’occuper du bébé, après avoir utilisé les toilettes et après avoir changé les couches du bébé.

De manière générale, le lavage des mains au savon permettrait de réduire, jusqu’à 45 pc, les risques de diarrhée, l’une des maladies les plus meurtrières chez les enfants de moins de cinq ans dans le pays.

Selon l'UNICEF, environ 8.000 enfants burundais décèdent chaque année avant leur cinquième anniversaire des suites de diarrhée.

Dans les différentes catégories d’âges de la population burundaise, l’UNICEF estime à plus de 80 pc des maladies diarrhéiques qui sont dues aux mauvaises conditions d’hygiène, combinées à l’insuffisance d’installations sanitaires adéquates et correctement utilisées au niveau familial.

Par ailleurs, les mains sales seraient porteuses de micro-organismes responsables d’un certain nombre d’autres infections, telles que les infections intestinales, la pneumonie et les conjonctivites.

Les mains sales sont encore à l’origine de près de 23 pc des infections respiratoires aiguës, l’autre grande cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans au Burundi.

Le lavage systématique des mains au savon serait également, selon l'UNICEF, un moyen efficace de lutte contre le choléra qui sévit actuellement dans plusieurs provinces du Burundi, avec un total  de 940 cas notifiés, dont 12 décès depuis la déclaration officielle de l’épidémie le 19 août 2011.

Souvent surnommé "la maladie des mains sales", le choléra, dont les principaux symptômes sont les diarrhées et les vomissements, sévit dans plusieurs localités du Burundi depuis 1978, rappelle l'UNICEF.

Aussi, la célébration de la Journée mondiale du lavage des mains est l’occasion de rappeler l’importance de ce geste pour la santé, notamment chez les enfants, en sensibilisant toute la population du Burundi et plus particulièrement les parents, les élèves, les enseignants, le personnel de Santé et les malades sur les bénéfices et bienfaits de cette pratique simple afin de les encourager à l’adopter au quotidien, souligne l'UNICEF.