Plaidoyer pour que le budget 2012 reflète les aspirations de la population
Politique

@rib News, 14/10/2011 - Source APA

L’Observatoire de la Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) a interpellé mercredi au cours d’une conférence de presse, le Parlement réuni en session budgétaire, de consacrer un temps suffisant à une analyse approfondie de la loi budgétaire afin qu’elle reflète les aspirations de la population.

Le vice-président de l’OLUCOME, a fait remarquer que le budget dépend à plus de 51% des aides extérieures attendues des partenaires et dont seulement 20% ont été mobilisés à la fin du premier semestre.

Aussi pour cette organisation, il est vrai que le gouvernement du Burundi, compte aboutir à une relance économique pouvant atteindre 7%, mais qu’il est difficile de réussir ce pari tant que le gouvernement ne se penche pas sur les causes profondes de la pauvreté et de la corruption.

Pour l’OLUCOME, une réforme de grande envergure dans les secteurs porteurs tels que l’agriculture et la fin de l’impunité des corrompus, s’avère urgente.

Elle déplore le fait que depuis longtemps, les secteurs économiques et d’investissement ne sont pas les plus privilégiés lors du vote budgétaire.

A titre d’exemple l’OLUCOME indique qu’avant 2011 l’agriculture ne recevait que 3,7% du budget national et ce n’est que récemment que son budget a été revu à la hausse jusqu’à 7,5%.

L’OLUCOME demande que le budget 2012 soit revu à la hausse jusqu’à 10% conformément aux accords de Maputo, car d’ après cette organisation, plus de 80% de la population burundaise vit dans les zones rurales où l’agriculture représente 95% revenus de la population rurale.

Elle fait remarquer que plus de 69% de cette population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté tandis que dans les milieux urbains ce taux est de 34%, selon les publications de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) reprises par OLUCOME.

Cette ONG regrette par ailleurs que la loi des finances "arrive trop tard" au Parlement et les parlementaires l’adoptent sans avoir eu le temps de l’analyser au fond.