Nouvelles locales du mardi 18 octobre 2011
Nouvelles locales

@rib News, 18/10/2011

Société

- Anicet Hazkizimana étudiant tué au campus Mutanga ce dimanche au cours d’un raid de la police à la recherche d’armes a été inhumé ce mardi à Mpanda, en présence d’une foule nombreuse d’étudiants, de membres de sa famille et de représentants de l’Université du Burundi. [Rpa/Bonesha/isanganiro]

- Le représentant de la famille de la victime de cette barbarie a fait savoir que la famille reste dans un chagrin mêlé de désarrois suite à la mort inopinée de ce jeune homme de 28 ans qui espérait terminer ses études pour aller aider sa famille à se développer. Il demande que des enquêtes soient faites dans le but de mettre la vérité à jour sur la fusillade de ce jeune homme, ancien étudiant de la faculté d’économie, qui allait bientôt terminer la première année académique. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Quant au représentant de la Fraternité des Etudiants de cette Université, il faut que les enquêtes établissent des responsabilités et poursuivent devant la justice toute personne qui aurait commandité cette mort. Selon la communauté des étudiants, il faut que la justice fasse son travail et poursuive ceux qui sont réellement impliqués dans cette mort et non de simples boucs émissaires. [Isanganiro/Rpa]

- Le Doyen de la faculté d’économie, dans laquelle étudiait la victime, se montre inquiet par la mort de l’un de ses étudiants dans des conditions atroces, tué par la police qui devrait le protéger. Il dénonce la montée des violences dans les secteurs du pays et demande aux enquêtes de donner des résultats dans les plus brefs délais. [Rpa]

- Tôt le matin, avant d’aller à la messe de requiem qui a été célébrée à la cathédrale Sainte Trinité de Bujumbura, une cathédrale anglicane, la police avait été déployée en grand nombre pour empêcher aux étudiants de manifester contre la police burundaise, accusée d’avoir tuée cet étudiant. [Rpa]

Sécurité

- Une femme membre du conseil communal de Ruyigi l’Est du Burundi a été tuée hier soir dans cette, selon des sources locales. Nahimana Charlotte, membre du conseil communal de Ruyigi mais aussi fonctionnaire de l’hôpital de Ruyigi, rentrait à son domicile vers 20h30 quand elle a été attaquée par des hommes armés de couteaux. Selon des sources sur place, cette femme a été poignardée au niveau des cotes et au niveau de sa tête. Ces mêmes sources précisent que ses yeux avaient été enlevées et sa langue coupées par ses bourreaux. [Isanganiro]

Politique

- Le président du parti Frodebu, Léonce Ngendakumana, se montre inquiet par la situation politico-sécuritaire actuelle au Burundi. Selon lui, le pays connait de graves problèmes qui ne peuvent pas permettre à la Commission vérité et réconciliation de bien travailler. Léonce Ngendakumana s’inquiète de la façon dont les gens sont tués dans le pays sans que même la communauté internationale dise quelque chose. Il ajoute que ces tueries politiques qui se remarquent aujourd’hui seront de grands obstacles à l’aboutissement du processus de paix au Burundi, toujours en cours. [Isanganioro]

- Selon le président du parti Uprona, Bonaventure NIyoyankana, il y a de l’espoir mais il souligne que dire la vérité est facile mais qu’il faut un environnement favorable à cette vérité, par rapport à ce qui se passe actuellement dans le pays. [Isanganiro]

- Le président de la commission technique chargé de l’étude de la mise en place de la Commission vérité et réconciliation annonce que son travail est terminé.  Il souligne que sa commission technique doit rendre son rapport à l’assemblée nationale burundaise, pour l’étude de sa faisabilité. [Rtnb]

- Quant à la Cour de justice, pour juger les crimes commis au Burundi dans des guerres cycliques qui ont endeuillé le pays, le président de la commission technique Laurent Kavakure a fait savoir que son rôle ne se limitait que sur la Commission vérité et réconciliation. Il souligne que cette Cour de justice sur les crimes contre l’humanité commis au Burundi viendra après la vérité et la réconciliation. [Rtnb/Rpa]

- Le Fronabu-Tabara, une formation politique encore inconnue au Burundi, a affirmé ne pas être la source ou la destination des armes découvertes à l’Université du Burundi ce dimanche. Dans un communiqué de ce mardi, cette formation souligne ne pas connaitre le propriétaire des armes et affirme ne pas avoir l’intention de transformer l’Université du Burundi, en un camp militaires. [Rpa]

- Le président du parti Msd en Mairie de Bujumbura rejette que la personne capturée en possession d’armes au campus Mutanga soit membre de ce parti. Il souligne que personnellement il connait la personne depuis les campagnes électorales comme étant informateur de la documentation nationale. [Rpa]