Burundi : la nouvelle « rébellion » précise l'objet de son combat
Politique

@rib News, 23/10/2011

Communiqué de Presse du Front National pour la Révolution au Burundi, FRONABU-TABARA.

Depuis son accession au pouvoir en 2005, le système Pierre Nkurunziza tue, emprisonne en masse arbitrairement, pousse à l’exile, humilie et terrorise les citoyens burundais. Cette situation s’aggrave  après les élections truquées de Mai 2010. Plusieurs dizaines de citoyens, surtout membres de l’opposition sont tués et d’autres continuent à perdre leur vie chaque jour dans les mains de  la police et de la police présidentielle. Nombreux d’autres ont été torturés dans les cellules du Service Nationale de Renseignement, puis jetés dans les différentes prisons du pays ; sans compter de nombreux autres encore qui ont pris le chemin de l’exile, abandonnant tout derrière eux par peur d’être exécutés.

Le système Nkurunziza ne s’est pas arrêté là. Il a verrouillé toutes les libertés publiques en réduisant au silence complet les partis politiques d’opposition par une interdiction subtile qui consiste à créer et  à favoriser les ailes dissidentes des partis d’opposition. La presse et la société civile sont constamment sous tension par la censure, les menaces de mort et les convocations intempestives des magistrats devenus valets de l’oligarchie de Nkurunziza.

Face à cette situation grave le peuple burundais a décidé de choisir, choisir entre la soumission honteuse à un pouvoir illégitime, criminel, dictatorial, corrompu, dangereux, qui oppose à toute critique soit les assassinats politiques ou la prison, et la résistance à cette oppression. Avec les citoyens burundais, le FRONABU-TABARA participe à cette résistance populaire. Et l’option décidée est  celle de la lutte armée.

Le Front National pour la Révolution au Burundi, FRONABU-TABARA s’insurge contre le vol en plein jour du verdict populaire et continuera le combat jusqu’à la défaite du système illégitime Nkurunziza. Il lutte pour la dignité, la justice et le progrès de l’ensemble de la population burundaise. Le FRONABU-TABARA vient sauver le Burundi et les Burundais. Seul un Etat de droit respectueux des principes démocratiques sortira définitivement le Burundi des pulsions dictatoriales de ses leaders politiques.  Mouvement militaire, le FRONABU-TABARA se bat pour un Burundi libre, démocratique et sans exclusion. Et pour notre patrie rien au monde ne peut détourner le FRONABU-TABARA de cet objectif noble.

Victime d’une histoire atroce, notre chère patrie a besoin des dirigeants responsables qui ont une certaine éthique, et capables d’affronter la vérité et non des gangsters à la tête de l’Etat. C’est Pourquoi le FRONABU-TABARA lutte pour la vérité et la réconciliation, pour que les familles de toutes les victimes des crimes contre l’humanité hier, aujourd’hui et demain dans notre pays, puissent savoir pourquoi et comment leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs pères, leurs mères ont été tués. Le FRONABU-TABARA se lève aussi pour le droit à la dignité des morts et des vivants pour qu’un jour, le Burundi puisse faire un deuil collectif à la mémoire de toutes les victimes de la barbarie ethnique et des crimes d’état.

Bien évidemment, le FRONABU-TABARA n’est pas en guerre contre l’armée. Il ne l’est pas non plus contre la police. Notre commandement a en outre donné des consignes claires aux combattants déployés à travers tout le pays pour protéger la population contre les milices Imbonerakure et les mercenaires du système Nkurunziza. Bien plus notre Révolution est respectueuse de l’éducation de notre jeunesse. En conséquence elle ne peut en aucun cas utiliser des enfants soldats ni transformer les écoles et les universités en camps militaires.

Le FRONABU-TABARA lance un appel à tous les citoyens burundais de briser les chaines de la peur pour se libérer et oser inventer leur propre avenir qui s’engage dans une voie démocratique. Nos chers compatriotes, la plus grande prison c’est la prison mentale, c’est la peur et la perte de confiance en soi, la perte de l’espoir dans la possibilité de vivre libre un jour.  Il faut croire en vous-même pour préserver vos vies.

La liberté ou la mort, ensemble nous vaincrons !

Fait à Mwumba, le 21 octobre 2011

Pour le FRONABU-TABARA

(Sé) David Ntwari.

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