Nouvelles locales du mercredi 02 novembre 2011
Nouvelles locales

@rib News, 02/11/2011

Sécurité

- Le surnommé Nzarabu, emprisonné depuis un certain temps dans l’affaire de l’attaque de Gatumba, se dit inquiet pour sa sécurité depuis sa cellule de Bubanza, au Nord-Ouest du Burundi. Dans une lettre adressée au président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, Nzarabu a fait savoir qu’il avait été sollicité par les agents de renseignement pour participer dans la chasse des FNL dans les montagnes de la RD Congo, chose qu’il a même faite car il avait reçu 200.000F de la part du directeur général adjoint de la Police nationale burundaise, General Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika.

- Certains noms des services secrets burundais reviennent dans la lettre de cet ancien capitaine de FNL, connu sous le sobriquet de Nzarabu. Selon lui, Désiré Uwamahoro, commandant du GMIR, un certains Maurice, chef d’un cabinet dans un ministère quelconque qu’il n’a pas précisé et même le directeur adjoint de la police seraient les grands artisans de la préparation de la collaboration entre ce Nzarabu et les services secrets burundais.

- Selon la lettre, s’il avait accepté de collaborer avec ses organes de la documentation nationale burundaise, il allait recevoir au moins 6 millions de francs burundais, et même une protection contre tout autre problème qui pourrait surgir. La mission qu’il devrait accomplir était de chercher à établir des relations entre les hommes armés de la Rukoko ou de la RD Congo dans l’espoir de traquer Agathon Rwasa et ses amis du FNL qui auraient regagné le maquis.

- Habarugira Ildephonse, G2 au niveau de l’état-major de l’armée, est cité dans cette lettre a l’Aprodh car, selon Nzarabu, cet officier a donné des uniformes militaires qui allaient être portées par des gens qui allaient en mission. [Rpa]

- Les planificateurs de cette attaque voulaient des moyens pour arrêter un certain Mukono, (Carmel), actuellement en cavale après avoir été libéré par les agents de renseignement pour aider les services secrets burundais. Selon la lettre de Nzarabu au président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, il avait été convenu entre lui et les agents secrets burundais d’amener Carmel et son équipe à Gatumba, un certain dimanche, pour voler dans des pharmacies et des boutiques du même endroit pour se ravitailler en médicaments et en vivre. [Rpa]

- Cependant, la mission s’est transformée en cauchemar car elle a couté la vie à plus de 40 personnes en date du 18 septembre 2011. Selon la correspondance, arrivés sur terrain à Gatumba, les hommes armés ont été accueillis par des coups de feu. Comprenant ainsi qu’ils avaient été piégés et ont commencé à tirer. C’est ainsi que les 40 personnes auraient été tuées.

- De son côté, le président de l’Aprodh se dit inquiet pour la sécurité de ce démobilisé car, il a été bougé, d’une prison à l’autre ce qui montre qu’il risque d’être tué à n’importe quel moment par les agents secrets qui savent beaucoup de choses sur la mort des personnes à Gatumba, tués par des hommes qui seraient en train de se venger. [Rpa/Isanganiro/Rtr]

Le président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, demande que la sécurité de ce Nzarabu soit assurée car il est l’une des rares personnes qui savent réellement ce qui s’est passé à Gatumba, en date du 18 septembre, quand une quarantaine de personnes  ont été tuées alors qu’elles étanchaient leur soif dans un bar. Selon lui, il faut que la justice continue à faire des enquêtes et mette la main sur certains agents de la documentation nationale qui seraient derrière ces préparatifs qui ont abouti à cette attaque de Gatumba. [Rtr/Isanganiro]

- La fouille perquisition qui s’est opérée il y a à peine un mois à l’Université du Burundi n’est que pur montage comme l’a souligné un étudiant du nom de Zepherin Nzoyisaba, qui avait été arrêté en possession d’armes dans sa chambre à l’Université du Burundi. Selon sa lettre à la recherche d’un avocat, il avait été sollicité par des agents de renseignement pour collaborer avec la documentation nationale dans la chasse aux membres du MSD, une formation politique de l’opposition burundaise, et dont le président Alexis Sinduhije se trouve en exile. [Rtr/Isanganiro]

- Selon la lettre de Zepherin, à la recherche d’un avocat pour s’occuper de son cas, les armes avaient été amenées dans sa chambre par un certain Josué, un des agents de renseignement burundais, travaillant à Bujumbura. Zepherin avait reçu l’ordre de dire que ces armes appartenaient au mouvement Fronabu-Tabara basé au Congo et surtout aux membres des partis de l’Alliance des Démocrates pour le Changement ADC-Ikibiri, tels que Léonce Ngendakumana, Chovineau Mugwengezo, Alexis Sinduhije et Agathon Rwasa. [Rpa]

- Zepherin a fait également savoir qu’il avait été torturé par les agents secrets burundais et qu’il avait même signé des procès-verbaux par peur d’être tué. Il dit que depuis que la mission a tourné autrement et que des étudiants ont été tués lors de cette fouille à l’Université, les promesses tenues par ces agents de renseignement n’ont pas été honorées. Il devrait recevoir de la récompense, mais puisqu’il n’a pas réellement chargé les leaders de l’opposition, il n’a pas eu son salaire. [Rpa]

Médias

- Les medias burundais demandent que le fond d’aide soit établi dans par décret du président de la République, pour que les journalistes puissent bien travailler dans le pays sans aucun problème. Selon Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la Presse Burundaise (OPB), ce dont les médias ont besoin n’est pas essentiellement de l’argent, mais plutôt certaines exonérations sur les équipements achetés à l’étranger pour faire tourner les appareils dans leurs studios. [Rpa]

- Les travailleurs de la radiotélévision nationale du Burundi sont en grève depuis ce jeudi pour une durée de cinq jours, selon le président de SYRT, un syndicat des travailleurs de la RTNB. Selon le président du SYRT, il y a des arriérés de salaire qui avaient été promis d’être payés par le président Pierre Buyoya et Pierre Nkurunziza mais qui n’ont jamais été versées par le gouvernement. [Isanganiro]

Justice

- Le parquet de Cankuzo a requis la perpétuité contre quatre personnes, dont une jeune fille, arrêtées en possession d’armes, après une attaque qui a duré plus de deux heures dans la commune de Mishiha’. Selon ces quatre prisonniers, la justice les accuse de vouloir renverser les institutions du pays. Lors de ce procès, les accusés ont fait savoir qu’ils ne sont pas de simples bandits comme le pense une certaine opinion, mais affirment être des rebelles opérant pour un mouvement armé dans cette province de Cankuzo, à l’Est du Burundi. [Rtnb/Isanganiro]