@rib News, 23/11/2011 – Source Xinhua

L'utilisation d'une devise unique par les Etats partenaires de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (East African Community - EAC)  ne sera pas possible en 2012 malgré le souhait des chefs d'Etats de l'EAC, a déclaré mercredi à Bujumbura le comité des Affaires monétaires de la CAE. Les gouverneurs des banques centrales du bloc de l’EAC se sont réunis lors d'une réunion de deux jours dans la capitale burundaise.

« Il est impossible de lancer l'union monétaire en 2012 car l'harmonisation des systèmes économiques dans les cinq pays n'a pas encore été faite », a déclaré Gaspard Sindayigaya, gouverneur de la Banque centrale du Burundi (BRB) et président du Comité des Affaires monétaires de l’EAC.

Selon lui, l'union monétaire nécessite l'harmonisation de nombreux sujets, dont « les statistiques, les systèmes de paiement et les orientations pour l'emploi d'une devise unique ».

M. Sindayigaya a déclaré : « Une étude est en cours dans les cinq Etats membres de la CAE. C'est pourquoi nous devons agir lentement. J'espère que les chefs d'Etat qui avaient prévu l'application de l'union monétaire en 2012 comprendront qu'il ne sera pas possible de la mettre en place l'année prochaine (2012) ».

« J'espère que le secrétariat de l’EAC présentera au sommet des chefs d'Etat de l’EAC nos points de vue sur notre report de l'union monétaire », a déclaré le président.

Un sommet des chefs d'Etat de la CAE est prévu le 30 novembre dans la capitale du Burundi, Bujumbura.

Le bloc de la Communauté d'Afrique de l'Est procède à une intégration politique, sociale et économique.

Le 1er juillet 2009, l’EAC a mis en place le protocole de l'union douanière et le 1er juillet 2010, le bloc a appliqué le protocole du marché commun.

L'EAC n'est pas prête pour entrer dans l'union monétaire en 2012

Xinhua, 23-11-2011

La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (East African Community - EAC), qui regroupe le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda, n'est pas prête pour entrer dans l'union monétaire en 2012 comme l'ont prévu les sommets antérieurs des chefs d'Etat des pays membres, a indiqué mercredi M. Gaspard Sindayigaya, président du Comité des affaires monétaires (MAC), organe composé de gouverneurs des banques centrales des cinq pays.

M. Sindayigaya, également gouverneur de la Banque de la République du Burundi (BRB) et qui s'exprimait en marge des cérémonies de lancement solennelle d'une session extraordinaire du MAC au sein de l'EAC à Bujumbura, a plaidé pour une « redéfinition des échéances de mise en place de l'union monétaire » au sein de l'EAC et appelé au réalisme dans la fixation du calendrier ad hoc.

« Il y a beaucoup de préalables non encore réunis pour qu'on puisse entrer véritablement dans l'union monétaire », a dit le président du MAC en précisant que celle-ci implique notamment l’harmonisation des statistiques, l'harmonisation des systèmes de paiement et une option consensuelle pour une monnaie unique.

Des études sont en cours pour orienter clairement le MAC, a ajouté le gouverneur de la banque centrale burundaise, en recommandant « d'éviter le pilotage d'un processus précipité ».

Même si les chefs d'Etat des pays membres de l'EAC avaient prévu que l'union monétaire pourrait être lancée l'année prochaine, a-t-il poursuivi, avec ces préalables cités ci-avant, le respect de cette échéance est impossible.

Le secrétariat général de l'EAC va présenter la semaine prochaine à Bujumbura au sommet des chefs d'Etat des pays membres l'état des lieux en la matière, a-t-il affirmé par ailleurs en soulignant qu'il ne saurait pas dire si « l'adhésion à l'union monétaire aura lieu dans trois ou quatre ans ».

Ce sont les résultats des études en cours qui permettront aux pays de l'EAC de s'ajuster au niveau de la macroéconomie, du système de paiement et de l'orientation pour doter les pays de l'EAC d'une monnaie unique, a fait remarquer M. Sindayigaya.