Arrestation au Burundi de présumés assassins d’un italien et d’une croate
Sécurité

PANA, 29 novembre 2011

Bujumbura, Burundi - La police nationale du Burundi a arrêté deux présumés assassins d’un coopérant italien et une religieuse d’origine croate dans la nuit de dimanche à lundi à Ngozi, une province du nord du Burundi, apprend-on de source sécuritaire à Bujumbura. Les victimes sont Francesco Bazzani, originaire de Vérone (en Italie), et une sœur croate, Mère Lukrecija Mamic.

Selon le porte-parole de la police burundaise, Pierre-Chanel Ntarabaganyi, le motif du double meurtre est "crapuleux". Les présumés assassins ont été pris avec 4.000 euros qui avaient été dérobés aux victimes.

Le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, s’est aussitôt rendu à Ngozi pour réconforter et présenter les condoléances du gouvernement burundais à la communauté éprouvée des Sœurs de la charité.

Les membres de la communauté internationale au Burundi sont sous le choc, suite au double assassinat, qui est venu rappeler les dernières années sombres de guerre civile dans laquelle, ont également péri de nombreux expatriés, comme le Nonce apostolique de l'époque, Mgr Michael Courtney, d’origine irlandaise, l’ancien représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burundi, l’Ivoirien Kassi Manlan, et l’ancienne employée de Action contre la faim, la Française Agnès Dury.

Le chef d'Etat major de l'armée burundaise, le général Godefroid Niyombare, a toutefois rassuré, lors d'une conférence de presse improvisée, que le Burundi ne faisait pas face aujourd'hui à une situation d'insécurité alarmante.

Cette sortie médiatique est intervenue en démenti aux déclarations sur les ondes d'une radio privée d'un supposé chef d'une nouvelle rébellion active "à travers tout le pays" pour la "restauration de la démocratie".