EAC : Une vitesse d'intégration singulière selon l'Ong Parcem
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@rib News, 30/11/2011 – Source Xinhua

Au moment où ce mercredi 30 novembre 2011 le Burundi termine son mandat d'une année à la présidence de la Communauté de l'Afrique de l'Est (East African Community - EAC) et au moment où se tient ce même mercredi le sommet des chefs d'Etat de cette Communauté à Bujumbura la capitale burundaise, l'ONG PARCEM (Parole et Action pour le Réveil et l'Evolution des Mentalités) qui suit de près le processus d'intégration du Burundi au sein de cette Communauté indique que les pays membres ont engagé une vitesse singulière.

« En 10 ans, on veut parcourir toutes les étapes d'intégration régionale (libre échange, union douanière, marché commun, union monétaire, ...) alors que chaque étape exige un temps plus ou moins suffisant pour son expérimentation, analyse de l'évolution des statistiques pour certains indicateurs », a souligné Faustin Ndikumana, le représentant légal de PARCEM au cours d'un point de presse qu'il a animé ce mercredi.

Pour cette ONG locale, l'union douanière par exemple exige un temps d'évaluation du dopage des flux commerciaux inter Etats, de l'éradication de certaines barrières tarifaires et non tarifaires, l'harmonisation des politiques douanières, la répartition des recettes fiscales au point d'entrée et le fonctionnement sous un régime douanier harmonisé.

Le marché commun quant à lui permet d'expérimenter les effets des investissements à travers les mouvements des capitaux et des personnes au moment où l'union monétaire exige des préalables liés aux convergences macroéconomiques.

« Or, à peine on n'avait pas encore bien expérimenté l'union douanière en 2009 que le marché commun a démarré en 2010 et aujourd'hui on se perd dans la préparation de l'union monétaire des économies des pays membres de la CAE alors que le marché commun n'a pas encore été systématisé », ajoute Faustin Ndikumana.

Pour ce faire, le PARCEM recommande la réflexion et l' évaluation permanente de chaque étape d'intégration avec des statistiques fiables qui démontrent les effets d'intégration, de soutenir visiblement le secteur privé burundais afin qu'il devienne compétitif et de ne pas précipiter l'union monétaire. En effet, dit-il, « elle exige une préparation minutieuse si on analyse les péripéties qui secouent certaines zones d'union monétaires ».