Nouvelles locales du jeudi 08 décembre 2011
Nouvelles locales

@rib News, 08/12/2011

● Gouvernance

- Selon des sources de Kampala, le président Museveni a ordonné aux hauts fonctionnaires du ministère des Finances de verser plus de 14,2 millions de dollars (environ 35.5 milliards de Shilling Ugandais) au Burundi, ont appris les députés ougandais ce mardi à Kampala, lors d’une enquête sur ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre au Burundi et en Ouganda. [Rpa/Isanganiro]

- Les revendications sont maintenant un objet de l'enquête par le Comité des comptes publics du Parlement (PAC), selon ces mêmes sources. Le secrétaire par intérim au Trésor, M. Keith Muhakanizi, dit au PAC que le Burundi a fourni du matériel au président Museveni et son groupe rebelle National Resistance Army (NRA) pendant la guerre de libération de (1981-1986) et qu’après la guerre de libération, le soutien a été convertie en une dette nationale. Cependant, le président du PAC KassianoWadri a déclaré : « L'argent donné aux rebelles de Museveni en combats en brousse était une affaire privée, et ils n'avaient pas de mandat légal pour engager le pays Si ces rebelles NRA avait été capturé par le gouvernement alors au pouvoir, ils se trouveraient en prison, accusés de trahison ». [Rpa/Isanganiro]

- Il est également apparu que, bien que sous un accord de réduction de la dette signé entre les deux pays, le Burundi avait annulé l’intérêt de 5.504.302 de dollars (environ 13,7 milliards de Shillings ougandais). Le président Museveni a ordonné, dans des circonstances non élucidées, au ministère des Finances de payer les intérêts estimant que le Burundi était un pays pauvre. [Rpa/Isanganiro]

- Dans une de ses lettres sur cette question, le 2 mars 2009, le président ougandais disait au procureur général d’alors Khiddu Makubuya et au ministre des Finances Syda Bbumba qu’il fallait aider le Burundi : « Le Burundi est un pays pauvre qui se remet de la guerre et par conséquent, ne peut pas être considérés comme les pays riches à qui nous devons les dettes. Je suis donc d'avis que là où nous le pouvons, nous devons les soutenir. Malgré l’accord, peut-on payer ce montant de 5,5 Millions de dollars en tant que titre gracieux à la population du Burundi ? ». M. Muhakanizi dit au PAC que le président Museveni et son homologue burundais se sont  rencontrés à Addis-Abeba, en Ethiopie, où les deux dirigeants ont convenu que les 5,5 millions de dollars qui avait été levés allaient être réintégrés et a fait don à la population du Burundi à titre gracieux. [Rpa/Isanganiro]

- Les informations du ministre des Finances de la République du Burundi a déposé sur la table du PAC indiquent que l'argent aurait été versé au Burundi par le biais d'une entreprise locale, Ms Picfare Ltd, dont la propriété est investiguée par le comité. L'argent a été versé sur un compte en dollars portant le numéro 02501007274 à la Banque de Baroda en échange de l'équivalent de matériel scolaire fourni. [Rpa/Isanganiro]

- Mais M. Wadri a déclaré que son enquête avec l'Uganda Revenue Authority (l’Office Ougandais des Recettes) a révélé que sur les 35.5 milliards de Shillings, seulement 1.2 milliards de Shillings ont quitté le pays. « Cet argent est en Ouganda », a déclaré M. Wadri. « Certains de ces documents à partir de l’industrie Picfare apparaissent faussés et la société n'a pas de procuration pour recevoir de l'argent au nom du gouvernement du Burundi. Ceci est un autre cas d'abus de fonds publics et nous allons convoquer tous les ministres qui ont été impliqués et nous allons rencontrer le président qui a autorisé cette dépense illégal ». [Rpa/Isanganiro]

- M. Muhakanizi et le compte général Gustavio Bwoch ont également déposé des lettres des ministres Syda Bbumba (genre) Sam Kutesa (Affaires étrangères), Fred Omach (Finances et Obligations générales) et ancien procureur général Khiddu Makubuya qui ont offert une opinion juridique de compensation de la transaction. [Rpa/Isanganiro]

- La commission a appris que 35.5  milliards de Shilling ont été versés sans approbation parlementaire et garantie du l’Auditeur Général. M. Muhakanizi, M. Bwoch et d'autres fonctionnaires du ministère des Finances retournent à la Commission parlementaire PAC chaque fois que de besoin. Ce mercredi, ils avaient répondu encore une fois. [Rpa/Isanganiro]

● Politique

- Selon le sénateur Sylvestre Ntibantunganya, ancien président de la République, il n’y a pas de raison du retour à la guerre ici au Burundi. Si malgré tout la guerre a lieu, c’est à l’Etat et aux différents partis politiques agréés au Burundi. Il demande surtout à l’Etat d’ouvrir grandement les portes à des négociations inter-burundaises pour diminuer les mécontentements de certaines catégories de la population. [Rpa/Bonesha]

● Sécurité

- Assassinat à Bwiza d’une personne alors qu’elle était paisiblement à son domicile. Elle a été fusillée par un groupe d’homme armés qui l’ont trouvée à son domicile et ce groupe n’a pas volé quoi que ce soit. On dirait qu’il n’était venu que pour tuer. L’administrateur communal de Bwiza a réagi en affirmant que même si cet incident est arrivé, la sécurité est bonne dans cette commune. Espérance Ngerageze a profité de cette occasion pour demander à la population de veiller aux mouvements des personnes non connues dans la commune même si elle est l’une des plus peuplées. [Rpa/Bonesha]

- Des groupes armés sèment la panique dans la province de Cankuzo, selon des sources sur place. Ils pillent et tuent et la population a beaucoup peur de cette situation mais elle contribue à la lutte acharnée contre ce phénomène. En guise d’exemple, elle a empêché que soit tuée une personne par 7 hommes qui le transportaient ligotée, dans une voiture communément appelé « Kagongo » même si la police n’est pas intervenue à temps. De même, elle a empêché à un groupe de voleurs de commettre un forfait lors de son incursion sur les collines environnantes. [Rpa]

- Le gouvernement burundais s’insurge en faux contre les récentes déclarations du Conseil national des Bashigantahe l’accusant de passiveté devant les massacres qui s’observent partout dans le pays. [Rema]

● Sport

- La journée internationale du football féminin sera célébrée ce samedi 10 décembre 2011 en province de Makamba. Ce sera une occasion de commémoration de la mort de l’arbitre féminin Christine qui est décédée alors qu’elle était en train d’arbitrer un match au stade Prince Louis Rwagasore. A cette occasion, des matchs seront livrés et différents cadeaux seront octroyés aux gagnantes. La présidente de la fédération de football du Burundi a demandé aux habitants de Makamba et de ses environs de venir nombreux à cette commémoration. [Rtnb]