Droit de réponse : Innocent Bano réfute les affirmations de Pancrace Cimpaye
Opinion

@rib News, 19/12/2011

Pancrace CIMPAYE, un homme qui cherche la résurrection politique par l’imaginaire, la provocation et la division.

Par Innocent BANO

L’opinion s’interroge sur les mobiles des dérapages médiatiques quasi-quotidiens de Sieur Pancrace Cimpaye. Un homme qui fût porte-parole d’un parti politique et d’un gouvernement peut-il se permettre aujourd’hui de dire n’importe quoi sous prétexte d’être un indigné ? Cet esprit machiavélique ne peut que l’enfoncer davantage dans sa fin politique. Si cela n’est pas par vengeance, le dernier article sur le Président du Forum Permanent du Dialogue des Partis Politiques au Burundi, Monsieur Melchiade Nzopfabarushe, prouve à suffisance à quel point Pancrace nécessite une thérapie mentale pour se remettre politiquement.

Avant de réagir à cet article, les internautes se souviendront des propos diffamatoires et mensongers tenus dernièrement par Cimpaye à l’encontre de S.E. le deuxième Vice-Président de la République, l’accusant, d’une part, de n’avoir reçu que les seuls membres du CNDD-FDD à l’Ambassade du Burundi lors de sa rencontre avec les représentants de la diaspora à Bruxelles ; d’une autre part, d’être rentré bredouille au Burundi après sa mission diplomatique auprès du gouvernement belge. J’avais cru que le démenti d’un des représentants de la diaspora burundaise de Belgique, Monsieur Emmanuel Bamenyekanye, ainsi que le communiqué officiel de l’Ambassade du Burundi allaient suffire pour ramener Pancrace à la raison…mais apparemment, il aurait attrapé un virus « politique » qu’on ne saurait qualifier.

Qu’il ose en plus s’attaquer à la personnalité de Monsieur Melchiade Nzopfabarushe et à ma personne n’est pas une surprise. Tout d’abord, il est inconcevable que le Président d’un Forum chargé d’organiser un dialogue entre les partis politiques puisse s’inscrire en faux contre sa propre mission. A ma connaissance le dialogue constitue le socle de l’existence de ce Forum et seul Cimpaye le conteste. Par ailleurs, si un tel dialogue devait se passer en dehors du cadre légal de ce forum, là la réponse serait ailleurs. Ceci dit, politiquement outillé comme il est, et comme je le connais personnellement, Monsieur Melchiade Nzopfabarushe ne se permettra jamais de passer outre les structures et les mécanismes de ce forum pour aller le soumettre à une discussion publique entre amis ? Et encore moins de sortir ensuite une déclaration qui va à l’encontre de ses prérogatives. Pire encore dans un café. De plus, aller jusqu’à dire que j’aurais engagé un débat houleux avec Monsieur Melchiade est un pur mensonge et une provocation bien basse. Pancrace le sait très bien. Monsieur Melchiade est un frère et un grand ami à moi de très longue date, avec qui je partage beaucoup de choses et surtout un grand respect. Nul ne saurait venir entacher notre fraternité et amitié. C’est un homme avec qui je partage profondément les mêmes convictions politiques. Je vois mal comment je le trahirais jusqu’à engager un tel débat, et encore dans un bar et devant des gens, comme il le décrit dans ses délires médiatiques. Je pense que Monsieur Pancrace s’est trompé de piste en s’imaginant l’impossible.

Un autre mensonge que je ne laisserai pas passer sans moindre réaction, c’est de dire que je serai le porte-parole spécial du CNDD-FDD à l’étranger. Faux et archifaux. Par ailleurs, je tiens à informer Monsieur Pancrace que je suis un fervent défenseur des valeurs et de l’idéologie qu’incarne le CNDD-FDD. Cela est mon choix et ma liberté, et je refuse de laisser quiconque manipuler ma personne contre le CNDD-FDD à travers des déclarations perfides et mensongères. Je soutiens le CNDD-FDD ne vous en déplaise, cher Pancrace, et c’est en vain que vous cherchez à me provoquer et à semer la discorde au sein du parti. Monsieur Melchiade et moi, en tant que fruits de l’injustice, sommes dans une même lutte politique et nous n’avons qu’un seul combat. Le combat pour la justice, la démocratie et le développement. Ceux qui pensent que la guerre est encore possible  au Burundi ont le droit de le penser et peuvent continuer à rêver. Mais pour être franc, je leur conseillerais plutôt de cesser de dénigrer leur patrie et de la rejoindre pour aider à sa reconstruction.

Effectivement, cher Pancrace, je rentre du Burundi, j’ai vu et j’ai compris. Mais je n’ai vu aucune des balivernes que vous débitez à chaque ligne de votre article. J’ai vu et compris que le Burundi est un pays qui se remet avec courage du mal qui l’a meurtri pendant si longtemps et dont il s’est enfin défait. J’ai vu que le Burundi est un pays où règne la paix. Un pays où les paysans sortent de chez eux le cœur en paix, où la joie de vivre revient, et où la peur a laissé la place à l’espoir et à la confiance en l’avenir. Et je suis fier de le clamer haut et fort. C’est un pays où il fait enfin bon vivre, pour tous.

Néanmoins, on ne peut pas déconseiller à un fou de commettre un suicide. Ceux qui veulent passer par une rébellion croyant que c’est le seul moyen de dialoguer se trompent fort. Le premier dialogue est avec soi-même. Revenir à la raison et rentrer au bercail pour dialoguer avec les autres partenaires politiques demeurent la seule voix politiquement justifiable. Je m’imagine que les portes du Forum Permanent du Dialogue des Partis Politiques sont grandement ouvertes pour permettre un tel dialogue.

Par Innocent BANO