@rib News, 21/12/2011 – Source Xinhua

Le gouvernement burundais n'est pas inquiet du retrait des caféiculteurs du processus de privatisation de la filière café, a déclaré mercredi à Bujumbura sur les ondes d'Isanganiro dans son édition matinale, M. Jean-Baptiste Gahimbare, ministre burundais de la Bonne gouvernance et de la Privatisation

Cette décision n'engage que les comités des associations caféïcoles et non les véritables caféiculteurs, a-t-il martelé, en précisant que cette annonce ne saura pas retarder le processus de privatisation en cours dans la filière café.

« S'ils se sont décidés de se retirer, a-t-il insisté, il faut analyser de près que leurs revendications incarnent bel et bien la position de véritables caféiculteurs », a-t-il ajouté.

M. Gahimbare a en revanche précisé que les différents caféiculteurs qui se sont exprimés sur diverses stations radiophoniques burundaises, soutiennent le processus gouvernemental de privatisation de la filière café.

Les caféiculteurs avaient demandé au gouvernement d'organiser les campagnes de sensibilisation y relatives et de les aider à formaliser la mise en place des coopératives populaires.

« Nous allons nous y atteler au cours de ces prochains jours pour informer davantage les caféiculteurs des bénéfices qu'ils vont tirer de cette privatisation et pour analyser avec eux les modalités de mise en place effective de ces coopératives », a indiqué le ministre.

Lundi dernier, le président de la Confédération nationale des associations des caféiculteurs (CNAC), Joseph Ntirabampa, avait annoncé au cours d'une conférence de presse que la CNAC rejette définitivement le processus de privatisation de la filière café au motif que celui-ci n'a pas pris en compte les intérêts des caféiculteurs.