Pénurie du sucre au Burundi malgré une hausse de la production locale
Economie

PANA, 26 décembre 2011

Bujumbura, Burundi - La société sucrière du Moso (SOSUMO) a connu cette année une « bonne production » d’un peu plus de 20.000 tonnes contre 18.937 tonnes de 2010, mais sans parvenir à approvisionner correctement le marché local, apprend-on de source proche de cette entreprise industrielle ayant le monopole sur cette denrée de première nécessité au Burundi.

Depuis plusieurs mois, trouver du sucre frappé du label "SOSUMO" sur le marché local, relève du parcours du combattant, se lamente-t-on à longueur de journées dans les milieux des consommateurs.

Le sucre fait partie des rares produits vivriers de large consommation encore subventionnés par l’Etat au Burundi et quand on en trouve sur le marché local, ces derniers temps, il faut débourser parfois le double du prix autorisé.

A l’heure des bilans de l’année finissante, le directeur général de la SOSUMO, Audace Bukuru, s’est abrité derrière l'argumentaire d'une demande supérieure à l’offre, pour expliquer les difficultés de l’entreprise à approvisionner le marché local de ce produit dont la forte demande sur le marché sous-régional en favorise l’exportation frauduleuse.

Au chapitre des solutions transitoires, la SOSUMO envisage de mettre en place et surveiller de près sa propre chaîne de distribution et de vente à travers le pays, une mission jusque-là dévolue à quelques grossistes "peu scrupuleux" qui n’hésitaient pas à créer des pénuries artificielles ou faire évader le produit vers l’extérieur à la recherche du gain facile, grogne-t-on souvent dans le milieu des consommateurs à Bujumbura.