Le chemin de la lutte contre la corruption est encore long au Burundi
Politique

PANA, 02 janvier 2012

Bujumbura, Burundi - Le chemin à parcourir pour éradiquer le phénomène de la corruption, des malversations économiques et autres infractions connexes au Burundi est encore long, a reconnu le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, dans sa présentation des vœux de nouvel an à la nation.

"Même si un certain changement de mentalité s’observe déjà chez bon nombre de citoyens, le virus de la corruption et du détournement des deniers publics n’est pas entièrement neutralisé et le mal est décelable dans toutes les instances du pays, aussi bien dans l’administration publique que dans le secteur privé", a relevé le président Nkurunziza.

"Nous devons, pour cela, poursuivre notre combat sans répit contre la corruption et les infractions connexes", a-t-il souligné en substance, en plaçant cette lutte sous le mot d’ordre de la 'tolérance zéro' contre ce fléau social qui a surtout prospéré à l’ombre des dernières années de guerre civile ayant considérablement affaibli l’autorité de l’Etat et donné de mauvaises idées aux gestionnaires publics. 

Durant l’année écoulée, le président Nkurunziza a néanmoins trouvé que les institutions de l’Etat chargées de la lutte contre la corruption et les malversations économiques ont "bien fait leur travail".

A titre illustratif, la Cour anti-corruption a ramené dans les caisses de l’Etat plus de 550 millions de Francs burundais (près de 550.000 dollars américains), tandis que la brigade spéciale anti-corruption a fait récupérer plus d’un milliard de Francs burundais (environ un million de dollars américains) et a empêché le détournement de quelque 6,5 autres milliards, s'est félicité le président Nkurunziza.