Burundi : flambée des prix de l’eau et de l’électricité
Economie

RFI, 03 mars 2012

 Nouvelle hausse record du prix de l’eau et de l’électricité au Burundi depuis le 1er mars, la deuxième en six mois dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde. En dépit de la grogne de la population et l’opposition de la société civile, les autorités parlent d’une décision concertée.

Cinquante pour cent d’augmentation sur l’eau et sur l’électricité depuis le 1er mars après une autre augmentation record le 1er septembre 2011, la régie burundaise de l’eau et de l’électricité n’y est pas allée de main morte.

Si on met de côté ceux qui consomment à faible quantité ces deux produits et qui bénéficient d’un tarif social, en six mois, le prix de l’eau a quasiment été multiplié par quatre, et celui de l’électricité par trois.

Et malgré les explications de cet agent de la régie des eaux, cet homme crie à l’injustice : « Ils augmentent les prix à tort et à travers, sans aucune véritable concertation. C’est une grande injustice. Ils sont en train de nous mettre sur les rotules ».

« Il y a consensus »

Contacté par RFI, le directeur général de la régie des eaux, Pascal Ndayishimiye n’a pas voulu s’exprimer de vive voix, parce que, dit-il, son entreprise communique depuis plusieurs semaines sur l’absolue nécessité d’augmenter les prix de l’eau et de l’électricité. Et il y a consensus sur ce point, assure-t-il.

Mais cet avis n’est pas du tout partagé par l’Association burundaise des consommateurs, qui parle d’une décision catastrophique. Pierre Nduwayo, porte-parole de l’association, rejette cette hausse : « Nous n’allons pas du tout accepter qu’une telle hausse intervienne. Et nous osons espérer que les pouvoirs publics seront sensibles à cet appel qui est lancé par les partenaires de la société civile », a-t-il conclu.