Burundi : les hommes appelés à aider les femmes à sortir de la pauvreté
Société

@rib News, 07/03/2011 – Source Xinhua

A l'occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, la ministre burundaise de la Solidarité nationale, des Droits de la personne humaine et du Genre Clotilde Niragira a invité mercredi les hommes à aider les femmes à sortir de la pauvreté.

« L'économie de notre pays étant reposée essentiellement sur l’agriculture, et cette dernière jouissant d'une main d'œuvre majoritairement féminine.

Il est grand temps d'adopter de nouvelles stratégies imposant entre autres le changement des systèmes de production pour pouvoir vaincre la pauvreté et la famine liées à l'insuffisance de la production suite à la dégradation du sol et aux aléas climatiques imprévisibles. Il s’agit là d'un stade que la femme ne peut pas franchir seule sans l’intervention de l'homme », a-t-elle déclaré sur les ondes de la Radio Télévision Nationale du Burundi.

A côté de l'intervention de l'homme, les femmes ont besoin d'un apprentissage pour l'autogestion alors que le changement de système de production appelle à un investissement autre que la seule force physique humaine.

« Cet investissement est nécessaire pour le changement de mentalités préjudiciables au genre féminin, et cela constituerait une étape importante franchie afin de mener la femme à l’autonomisation », a expliqué la ministre Niragira.

Au niveau international, le thème retenu pour cette année est " l'autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels".

Pour l'opérationnalisation de ce thème, la ministre Clotilde Niragira a indiqué qu'un projet de loi sur la succession permettant aux femmes de mieux accéder à l'accès à la terre est à l'étude.

Pour que la femme accède au crédit facilement, elle a indiqué que son ministère est en train de s'organiser avec les institutions de microfinances et les banques pour les encourager à donner les crédits aux femmes d'une part, et de sensibiliser ces femmes à oser demander des crédits d'autre part.