Nouvelles locales du mercredi 14 mars 2012
Nouvelles locales

@rib News, 14/03/2012

Economie

- Certaines familles de la capitale de Bujumbura affirment que la vie est devenue très chère qu’elles pensent même à vendre certains de leurs enfants pour que ceux qui restent aient de quoi manger. Elles se lamentent du fait que les prix des denrées alimentaires grimpent tout le temps, comme le riz un kilo de première qualité s’achète à 2500FBu alors que celui de la dernière qualité s’achète à 1700Fbu. [Bonesha]

- Elles demandent au gouvernement de se ressaisir puisque les choses s’empirent. Les commerçants affirment qu’ils n’y gagnent rien mais, qu’ils ont du mal à abandonner leur métier et les acheteurs affirment qu’un billet de 5000FBu ne vaut plus rien. [Bonesha]

- La pauvreté touche les fonctionnaires de l’Etat de la province de Ngozi. Melchior Ntuyahaga un enseignant ne touche pas 100.000FBu. Il loue une maison de deux chambres et vit avec une famille de 7 membres. Il dépense en tout près de 200.000FBu. Il est toujours en train de contracter des dettes qu’il ne remboursera jamais si la situation en reste là. Le même phénomène de montée des prix se remarque dans la province de Kirundo où la population se lamente du fait que la vie est devenue insupportable. [Rpa]

- Musaniwabo Béatrice, une commerçante d’avocats et mère de famille affirme qu’elle vient de passer deux ans sans acheter un régime de banane. Pour que ses enfants dorment, elle est quelque fois obligée de leurs donner quelques coups de fouets. Le prix du riz varie entre 1300 et 1500FBu, la pomme de terre entre 450 et 600FBu, le haricot entre 500 et 600FBu. Elle affirme qu’elle achète aujourd’hui quelques patates douces et un demi-kilo de haricot puisqu’elle ne peut pas plus que ça. [Rpa]

- La CENAC-Murima w’Isangi a animé une conférence de presse pour informer les caféiculteurs des prix du café sur la marché de New York. Cette conférence fait suite aux spéculations de certains commerçants qui veulent donner une somme de 450FBu par kilo aux caféiculteurs surtout dans les provinces de Kirundo, Kayanza et Bururi. Le café non dépulpé se vend à 510FBu le kilo alors que le kilo du café sec se vend à 1940FBu. Toutefois, les caféiculteurs peuvent négocier les prix comme bon leur semble, a précisé le président de la CNAC-Murima w’Isangi. [Rtnb]

Politique

- L’ADC-Ikibiri estime qu’elle a quelque chose à dire afin que la vie qui est devenue insupportable connaisse un léger mieux. Elle demande que le gouvernement dialogue avec les organisations de la société civile pour trouver une solution aux problèmes de la vie qui devient de plus en plus dure. Elle demande aussi que les parlementaires paient les impôts professionnels comme les autres citoyens. [Bonesha]

Agriculture

- La ministre de l’Agriculture demande aux partenaires du Burundi de continuer à aider pour que ce secteur s’améliore afin que la famine qui touche le pays soit éradiquée. Ceci a été dit lors d’un atelier d’échange entre ce ministère et les partenaires du Burundi dans ce domaine. [Rpa/Rtnb/Bonesha]

Droits de l’Homme

- En 2011, plus de 463 femmes ont été violées dans la seule province de Ruyigi et seulement 212 d’entre elles ont eu le courage de porter plainte, le reste est victime de l’ignorance de l’endroit où porter plainte, d’autres s’entendent avec les violeurs puisque, disent-elles, même si ces derniers sont emprisonnées, elles n’y gagnent rien. Les autres ont la peur et la honte pour porter plainte. Elles demandent qu’il y ait une sensibilisation sur les procédures judiciaires. [Bonesha/Rpa]

- L’APRODH dit qu’elle a mené des enquêtes sur les propos du policier Gilbert Havyarimana sur l’assassinat d’Ernest Manirumva. Elle affirme que la police devrait en tenir compte pour la bonne marche des enquêtes. Pierre Claver Mbonimpa affirme qu’il a fait usage de la ruse pour réellement vérifier la véracité de ses affirmations. Le policier leur a tout montré et il affirme que ses déclarations ne sauraient être inventées. [Rpa]

- Boniface Ndereyimana, un habitant de Ruyigi est mort 9 jours d’hospitalisation après qu’il a été attaqué à son domicile par les hommes armés. Au lit de l’hôpital, il a affirmé avoir reconnu certains de ses agresseurs lesquels ne sont pas inquiétés du tout parmi lesquels un gardien de vache du ministre Moïse Bucumi originaire de la localité. Il a été cité dans cette affaire mais, il a été amené à Bujumbura et sur téléphone, il ne répond même pas. La population de Gisuru accuse ce ministre de collaborer avec des fauteurs de troubles dont les Imbonerakur de la localité. [Rpa]

Sécurité

- Saisie à Bubanza de plus de 100 litres de boisson prohibée, 30kg de sucre, 30 boîtes de levure et une sacoche d’habits, lors d’une fouille perquisition effectuée ce matin par la police. Certaines personnes ont été appréhendées pour des raisons d’enquête. [Bonesha]

- Une famille a été attaquée à la grenade en commune Butaganzwa de la province Ruyigi par une personne non encore identifiée. Le chef de famille a été blessé et fait savoir que cette attaque peut être la suite des conflits fonciers. [Rtnb]

Tourisme

- Le ministère du Tourisme va bientôt réhabiliter les places culturelles pour qu’il y ait beaucoup de rentrées financières dans ce secteur. Ceci a été déclaré par la ministre du Tourisme alors que le personnel de ce ministère était en train de la féliciter pour les prix qu’elle a ramenés d’Allemagne. Sur la question de savoir l’argent que ce secteur fait entrer au pays, la ministre fait savoir qu’il est actuellement difficile de déterminer le montant mais que prochainement, il sera possible de le faire puisque une loi va déterminer les procédures d’entrée des touristes au Burundi. [Bonesha]

Santé

- Le réseau des personnes vivant avec le VIH-Sida est inquiet de la mesure du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida. En effet, ce ministère a décidé que les fonds en provenance de l’OMS ne soient plus gérés par le RPB+ mais par le Secrétariat permanent du CNLS. Le secrétaire permanent à ce ministère rétorque en disant que c’est une décision qui a été prise pour assurer la gestion de ses fonds avec plus de transparence. Elle a été prise après un vote secret de 10 voix sur 14 des membres du comité de suivi, composé de représentants de la société civile, du ministère de la santé et des experts techniques et financiers. [Rtnb]