Nouvelles locales du lundi 26 mars 2012
Nouvelles locales

@rib News, 26/03/2012

Politique

Extraits du mot Liminaire de la conférence de l’Uprona ce lundi au siège du parti, à Kumugumya.

- Selon le président du parti Uprona, la population a le droit de rester à la maison pour montrer là où elle souffre et il demande au gouvernement de se ressaisir. D’emblée, le problème lié à la vie chère est une réalité au Burundi. Le coût de la vie très considérablement a augmenté au Burundi ces dernières années, le pouvoir d’achat de la population s’est gravement dégradé et les causes de cette situation sont multiples : La corruption quasi généralisée, la mauvaise gouvernance, le clientélisme dans l’accès aux services et aux emplois de l’Etat, les spéculations liées à l’exploitation incontrôlée vers les pays voisins des produits vivriers, de l’huile de palme, du sucre, du café, la hausse des prix du carburant et surtout la hausse impromptue et exorbitante des tarifs de l’eau et de l’électricité.

- A ce sujet, le parti Uprona demande au Gouvernement de commanditer des études pour identifier toutes les causes de la situation liée à la vie chère au Burundi. A l’issue de ces études, le gouvernement devrait prendre toutes les mesures qui s’imposent pour soulager les souffrances de la population.

- Le parti Uprona recommande au gouvernement de poser des actions concrètes pour faire de la politique de tolérance zéro contre la corruption une réalité. Que des sanctions soient prises envers les coupables de corruption et des malversations déjà identifiés.

- Aux organisations de syndicales et Associations de la société civile, le parti Uprona fait remarquer que les mouvements de grève et les manifestations populaires n’apportent aucun remède contre la vie chère, loin s’en faut. Le parti Uprona leur recommande de sursoir à ces mouvements qui risqueraient de conduire à des dérapages graves inutiles.

- Concernant la récente hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité décidée unilatéralement par la REGIDESO, le parti Uprona s’insurge contre cette mesure qui fait fi des recommandations formulées par l’Assemblée Nationale en juillet 2011. A cet effet, l’Assemblée Nationale avait recommandé entre autres un audit organisationnel et financier de la REGIDESO qui permettrait de faire un diagnostic objectif de l’entreprise et que la nouvelle structure tarifaire devrait être mise en place de manière progressive. Le parti Uprona estime que le Parlement doit jouer son rôle et demander à la REGIDESO de suspendre sans délai cette mesure de hausse des prix de l’eau et de l’électricité. Il va de sa crédibilité et de son honneur.

- Le parti Uprona recommande à la REGIDESO de commanditer sans délai cet audit organisationnel et financier recommandé par l’Assemblée Nationale ; cet audit permettra de connaître le coût réel de la mesure unitaire de l’eau et de l’électricité et par voie de conséquence les proportions réelles des augmentations éventuelles des tarifs. Et s’il s’avérait nécessaire de courir à des privés pour suppléer à l’insuffisance de la production de la REGIDESO, le parti Uprona recommande de lancer un appel d’offre international et de sélectionner le moins disant sur base des coûts réels déterminés après cet audit.

- S’agissant du paiement de l’impôt professionnel sur les rémunérations des mandataires politiques, le parti Uprona considère que sur le plan éthique et légal, tout citoyen doit payer l’impôt sur les revenus qu’il perçoit. A ce titre, il invite le gouvernement et le Parlement à faire le nécessaire, chacun en ce qui le concerne, pour adapter à cet impératif le dispositif légal et réglementaire existant.

Education

- Le Ministre de l’Enseignement primaire et secondaire fait savoir que tout enseignant qui s’absentera au travail devra avoir écrit une lettre à son directeur pour lui annoncer qu’il est en train de corriger ces copies à la maison. Tout enseignant devra être au travail. [Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Le ministre de l’Intérieur quant à lui demande aux travailleurs de ne pas écouter cet appel puisque la réponse aux questions du moment ne se trouve pas dans la rue. Il fait savoir que ceux qui ne se présenteront pas au travail seront punis. [Rtnb]

- L’OLUCOME fait savoir que le gouvernement ne veut pas entendre les appels de la population et c’est pourquoi celle-ci est appelée à rester à la maison pour manifester le mécontentement. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Pacifique Nininahazwe demande au porte-parole du gouvernement de rectifier ses propos calomnieux envers les organisations de la société civile. Il ne devrait pas dire que ces organisations sont en train de se faire bien voir devant les étrangers alors qu’ils parlent pour la population, oubliant que les Burundais ne mangent plus à satiété à cause de la pauvreté. [Isanganiro]

Justice

- Le procès Manirumva va reprendre ce vendredi et les avocats de la défense espèrent que la justice va faire quelque chose pour témoigner de son indépendance vis-à-vis des autres pouvoirs. [Rpa]

Administration

- Un administrateur de la commune Muyinga est accusé de faire payer une amende à la population qui ne participe pas aux travaux communautaires. A ce sujet, Léonce Ngendakumana, président du Frodebu, fait savoir que c’est une violation des libertés de la population puisqu’il n’y a aucune loi régissant ces travaux communautaires, il s’agit plutôt d’une sorte de propagande pour le parti au pouvoir. [Rpa]

- Le ministre de l’Intérieur reconnaît la non réglementation de ces travaux communautaires ainsi que le caractère illégal de ces amendes. Mais, il précise que chaque commune est libre de déterminer la manière de participation de chaque citoyen dans ces travaux de développement. [Rpa]

Sécurité

- Dans la commune Rugombo, un homme a été tué par des policiers aux abords de la rivière Rusizi ce samedi vers 13 heures. Un agent de la documentation est venu, puis la camionnette de la commune et quelques policiers, ainsi que d’autres personnes en tenue civile. Après un certain temps, on a entendu des coups de feu et ils ont dit à la population qu’ils viennent de tuer un combattant armé. Mais quand la population est allée voir, elle a constaté qu’il s’agissait plutôt d’un homme bien habillé criblé de 11 balles. Les militaires s’étonnent du fait que la police raconte qu’il y a des combattants mais qu’on ne leur dit rien alors qu’ils sont chargés de la sécurité de la localité. [Isanganiro/Bonesha/Rpa]