MISNA, 29 Mars 2012

C’est vêtue d’un élégant mais simple costume traditionnel doré, que la nouvelle first lady, Marième Faye Sall, s’est officiellement présentée aux Sénégalais au journal télévisé de 20 heures sur la chaîne publique Rts.

D’une voix calme, parfois timide, Mme Sall, qui, originaire de Saint-Louis, a grandi à Diourbel, explique devant les caméras que sa famille est sa seule passion : son mari Macky et leurs trois enfants.

Issue de l’ethnie Serer, la troisième du pays, alors que son époux est Peul, Marième est la quatrième des huit enfants d’une famille humble et très croyante. Après un bac électrotechnique, elle rencontre son futur mari en 1991 par l’intermédiaire d’un professeur de Diourbel. Ils se marient trois ans plus tard.

C’est alors que commence une vie dédiée à la famille. Si la mère de Marième était infirmière, elle-même tient à préciser qu’elle est restée au foyer par choix, pour s’occuper de ses enfants.

De leur côté, les médias locaux observent que c’est la première fois que la first lady est une Sénégalaise pure souche, après Mmes Senghor, Diouf et Wade, toutes d’origine française ou libanaise.

D’aucuns, notamment parmi les partisans du président sortant Abdoulaye Wade, la décrivent comme une femme de pouvoir, qui aurait une grande influence sur son mari. En effet, certains médias sénégalais et internationaux rappellent que lorsque son mari était Premier ministre (2004-2007), Marième a “fait et défait” les carrières de maintes personnes.

Des sources de presse ralliées au nouveau couple présidentiel nuancent cette observation en affirmant que Mme Sall n’hésite pas à intervenir si elle soupçonne quelques intrigues à l’égard de son époux, indique Jeune Afrique.

Depuis 2007, Marième est restée loin de la sphère publique et politique et n’a pas participé aux réunions de l’Alliance pour la République (Apr), que son mari a fondée en 2008. Elle n’a même pas suivi sa caravane de campagne électorale qui a battu le pays de long en large. (VV/CN)