Le Burundi a besoin d'un nouveau dispositif législatif pour les POPs
Société

@rib News, 23/05/2012 – Source Xinhua

La mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POPs) serait effective au Burundi si le gouvernement mettait en place un nouveau dispositif législatif et réglementaire à même de pouvoir diminuer efficacement ces produits chimiques à effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement.

C’est ce qu’a plaidé mercredi à Bujumbura M. Jérome Karimumuryango, coordonnateur national du projet "Renforcement des Capacités Institutionnelles pour la Mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les POPs et Sensibilisation accrue sur les Questions des POPs". Expert environnementaliste, il a tenu ces propos à la veille de la clôture des activités de ce projet prévue pour le 31 mai 2012.

S'adressant à une centaine de participants représentant les principales parties prenantes nationales (secteur public, secteur privé et société civile) concernées par les produits chimiques, dont les POPs, et réunis en atelier national de deux jours, M. Karimumuryango a émis le souhait que les derniers moments de vie de ce projet, soient marqués par une validation des "outils de gestion des produits chimiques au Burundi".

Ainsi, il a proposé comme outils fondamentaux quatre textes législatifs et réglementaires portant interdiction de production, importation, commercialisation et utilisation des éléments suivants : les pesticides "Mirex et Endrine", les polychlorobiphényles (PCB), les équipements électriques contenant des huiles à PCB ainsi que les produits pétroliers contenant du plomb et une haute teneur en soufre.

Pour les deux pesticides listés dans la Convention de Stokholm mais non encore interdits au Burundi, l'expert a demandé que le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage sorte rapidement une ordonnance portant interdiction d'utilisation à travers le pays de ces POPs volatils et partant susceptibles de causer des problèmes sanitaires (cancers, malformations à la naissance...) et environnementales (contamination des sols, des eaux, de l' atmosphère, des plantes et des animaux).

Pour faire face aux problèmes posés par les PCB, l'expert a proposé au ministre de l'Energie et des Mines de signer une ordonnance interdisant l'importation des transformateurs de courant, les condensateurs ou autres réceptacles contenant des huiles à PCB.

En ce qui concerne l'abolition des produits pétroliers contenant du plomb et une haute teneur en souffre, l'expert a suggéré que les ministères ayant dans leurs attributions les questions énergétiques, commerciales et environnementales, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l' Environnement (PNUE), légifèrent dans le cadre d'asseoir une approche visant  à l'interdiction des polluants organiques dénommés "Dioxines et Furanes", deux gaz très toxiques provenant de la combustion de l'essence contenant du plomb et qui sont classés parmi les substances les plus cancérigènes.