Burundi : Négociations pour la paix
Politique

Alors que des entretiens autour du processus de paix au Burundi se sont ouverts lundi en Afrique du Sud, la médiation est optimiste tandis que le chef de l’ex-rébellion des FLN estime que la question de son immunité demeure une priorité.

Les négociations inter-Burundaises qui prennent fin demain se déroulent à Magaliesberg, une petite bourgade à une centaine de kilomètres de la capitale économique.

"La question de mon immunité reste un problème non résolu, mais je suis certain que c’est une question qui peut être résolue" a déclaré Agathon Rwasa à la presse. Pour bien démontrer que la paix est vraiment en marche au Burundi, le chef des PALIPEHUTU-FNL a lu le communiqué conjoint dans lequel les deux parties burundaises déclarent être venues en Afrique du Sud dans le but de montrer à la communauté internationale que les antagonistes sont déterminés à mettre fin à la guerre.

La médiation sud-africaine estime que la paix au Burundi n’a jamais été aussi proche. "Pour la première fois nous commençons à nous sentir optimistes; à sentir que nous accomplissons quelque chose" a déclaré le représentant de l’Afrique du Sud pour les grands lacs, l’ambassadeur Kingsley Mamabolo. Le diplomate sud-africain cite notamment le fait que "les responsables de l’ex-rébellion sont entrés au Burundi" comme preuve que les choses avancent réellement.

Les relations entre la direction des PALIPEHUTU et la médiation sud-africaine semblent également s’être normalisées. L’ex-rébellion avait en effet à un moment récusé le ministre sud-africain de la sécurité et médiateur en chef.

Le premier cessez-le-feu entre les belligérants burundais date de septembre 2006, mais les affrontements n'ont jamais vraiment cessé sur les collines qui surplombent la capitale du Burundi. Ce long processus de négociations a vu passer des médiateurs comme Julius Nyerere, Nelson Mandela et Jacob Zuma, alors vice-président de la république en Afrique du Sud.