Burundi : une ONG plaide pour le désengorgement des prisons
Société

@rib News, 22/06/2012 – Source Xinhua

 A quelques jours de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Burundi (1er juillet), Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM), ONG burundaise, a plaidé vendredi pour le désengorgement des prisons avant cette date.

« Le désengorgement s'avère nécessaire étant donné que les conditions de détention qui étaient déjà déplorables risquent de s'empirer du fait que les finances publiques ne suffisent plus pour supporter les charges publiques dont l'entretien des détenus », a annoncé aux média le président et représentant légal de PARCEM, Faustin Ndikumana.

Au 15 juin, la population carcérale est estimée à 10 484 alors que la capacité d'accueil est seulement de 4 050, soit un taux d'occupation de plus de 258,8 %.

Cette surpopulation carcérale s'explique par divers facteurs, dont le recours à l'emprisonnement même pour des infractions mineures, la lenteur dans le traitement des dossiers, une faible inspection des lieux de détention et la détention arbitraire, selon le président de PARCEM.

Ainsi, PARCEM propose au ministère de la Justice comme voies de désengorgement d'accorder la liberté provisoire aux détenus poursuivis pour des infractions mineures et la liberté définitive aux détenus illégalement incarcérés et d'accorder la libération conditionnelle aux détenus ayant déjà purgé le quart de la peine qui ont le droit d'en bénéficier.

Le 8 mars 2012, le ministre burundais de la Justice a mis en place une commission chargée d'étudier la mise en oeuvre du programme de désengorgement des prisons qui a remis son rapport un mois plus tard le 21 avril 2012. Le représentant de PARCEM regrette que le ministère n'ait pas encore mis en application ses recommandations à ce jour.