Menace de retrait des troupes burundaises et ougandaises de Somalie
Afrique

PANA, 04/01/2009

Lt-Gén Germain NiyoyankanaBujumbura, Burundi - Le Burundi et l'Ouganda pourraient suivre l’exemple de l’Ethiopie en retirant leurs troupes de la Somalie, si l’Union africaine (UA) ne trouve pas rapidement des moyens humains, financiers et matériels supplémentaires à la mission de maintien de la paix dans ce pays, a appris la PANA de sources sécuritaires à Bujumbura.

L’annonce a été faite, dimanche après-midi, à Bujumbura, lors d’une conférence de presse conjointe du ministre burundais de la Défense nationale et des anciens combattants, le major général Germain Niyoyankana, et de son homologue ougandais, Steven Kavuma.

Les deux hommes ont fait savoir que l’UA doit d’abord revoir le mandat actuel de la Mission de maintien de la paix en Somalie (AMISSOM) de sorte que les troupes burundaise et ougandaise puissent ne pas rester statiques et se défendre contre l’ennemi en cas d’agression.

L’UA doit également faire en sorte que "nous ayons des troupes additionnelles venant d’autres pays, à défaut de cela, le Burundi et l’Ouganda ne pourront pas continuer ou réussir leur mission en Somalie", ont-ils encore fait savoir.

Les deux seuls pays contributeurs de troupes ont, par ailleurs, exigé de l’UA du matériel adapté en quantité suffisante et des moyens financiers conséquents pour mieux accomplir leur délicate mission en terre somalienne.

Concernant toujours les moyens matériels, les armées burundaise et ougandaise ont encore demandé un élément léger d’aviation et une marine pour couvrir les côtes somaliennes.

"Si nos doléances ne sont pas satisfaites, il est normal que nos troupes seront retirées", a clairement signifié le ministre burundais de la Défense.

"Notre retrait précipité risquerait de créer un désastre sans précédent en Somalie", a-t-il averti.

On rappelle que le Burundi et l’Ouganda disposent actuellement de contingents de quelque 3.000 hommes en Somalie, alors que l’UA tablait sur au moins 8.000 soldats pour réussir le pari de la paix dans ce pays de la corne de l’Afrique en proie à une guerre civile vieille de plus de 17 ans.