Hausse des prix en cascade au Burundi
Economie

PANA, 07/01/2009

Bujumbura, Burundi - Le consommateur burundais n'avait pas encore digéré la hausse des prix des boissons alcoolisées et des limonades que le carburant et le sucre sont à leur tour entrés dans la valse des étiquettes depuis mardi.

Les hausses vont jusqu'à 25% pour certains produits de première nécessité et le consommateur impute la responsabilité au gouvernement burundais qui tente le tout pour le tout pour combler le déficit budgétaire de l'ordre de 115 millions de dollars US dans la loi des Finances 2009.

L'incompréhension et la grogne sont d'autant plus grandes dans les milieux des consommateurs que le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, s'était pourtant engagé, peu avant la fin de l'année 2008, de peser de tout son poids pour empêcher et même réduire les prix des produits pétroliers chaque fois que les cours mondiaux de l'or noir le permettront.

La flambée des prix des produits pétroliers entraîne généralement celle d'autres biens transportés et on s'inquiète encore dans l'opinion des hausses qui pourraient frapper les denrées alimentaires de large consommation qui sont déjà hors de portée des bourses moyennes.

Un flou entoure également les promesses gouvernementales d'améliorer le quotidien des Burundais dès ce mois de janvier 2009 qui coïncidera avec la remise totale de la dette extérieure du pays estimée à plus d'un milliard de dollars US.

Les aléas climatiques se sont mis de la partie et plusieurs coins du pays sont demandeurs d'une aide alimentaire pour cause de sécheresse prolongée, comme dans le Nord et l'Est du Burundi où les populations commencent à fuir en masse la famine vers les pays voisins.