@rib News, 17/08/2012 – Source Xinhua

Depuis le début de l'année 2012, les prix des denrées de base (produits vivriers, eau et électricité, carburant, sucre, etc.) n'ont cessé d'augmenter au Burundi, ce qui limite les capacités de consommation des ménages, a déclaré vendredi à Bujumbura le professeur politologue burundais Siméon Barumwete.

Le Pr Barumwete a fait cette remarque lors de la restitution d' un rapport commandité par l'Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG, ASBL locale) sur l'observation de la gouvernance au Burundi au premier semestre 2012.

Cette cherté de la vie a été ressentie à travers le pays qui a vécu en mars dernier la première manifestation contre la vie chère, a rappelé  M. Barmwete tout en faisant remarquer que la révision budgétaire intervenue fin juin dernier risque de détériorer la situation, et ce en dépit de certaines mesures de détaxation de certains produits vivriers prises par le gouvernement  le 15 mai 2012 dans le but d'alléger la vie chère.

En effet, a-t-il fait remarquer, le gouvernement a revu récemment à la hausse certaines taxes sur les produits qualifiés de "luxe" ( les  limonades, les  liqueurs, les véhicules usagés, les bières et le tabac ; "ce qui constitue une pédagogie de l' austérité pour les ménages alors que le train de vie du gouvernement n'a pas été touché d'un iota", a-t-il dit en substance.

M. Barumwete a affirmé également que du fait d'une forte paupérisation, 32% des ménages mangeraient une fois par jour et que 70% des dépenses financières seraient destinées à l’alimentation.

Cette paupérisation rend  moins aisée la prévention et la lutte contre la corruption, a noté M. Barumwete.

Cependant, certaines actions gouvernementales sont porteuses d’espoir, a-t-il indiqué, rappelant l'adoption du Cadre Stratégique  de Lutte contre la Pauvreté, deuxième génération (CSLPII) en cohérence avec sa vision 2025 pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).