Les Burundais d’Anvers privilégient une organisation plus locale
Diaspora

@rib News, 22/10/2012

De notre correspondant à Antwerpen (Belgique)

Les Burundais résidant dans la ville portuaire d’Anvers en Belgique se sont retrouvés ce samedi 20 octobre pour réfléchir ensemble à la mise en place d’une structure organisationnelle de leur communauté, a-t-on constaté sur place.

Les participants à cette rencontre, animée par Pr Libérat NTIBASHIRAKANDI et qui faisait suite à celle tenue le 06 octobre dernier pour échanger sur les stratégies d’organisation de la Diaspora burundaise en Belgique, ont rappelé leur rejet catégorique de l’AIDBU ou tout autre organe autoproclamé qui prétendrait parler en leur nom et réaffirmé leur souhait d’éviter la précipitation en renforçant d’abord l’organisation de leur communauté au niveau local.

Après un échange vif sur les derniers développements concernant la mise en place d’une structure représentative des Burundais au niveau national belge, les participants ont estimé qu’à ce stade ils n’étaient pas engagés dans les démarches en cours, auxquelles d’ailleurs chacun est libre de participer à titre individuel mais que personne ne peut y engager l’ensemble des Burundais d’Anvers.

Ils ont préféré recentrer leur débat au seul point à l’ordre du jour, à savoir l’organisation de leur communauté au niveau de la région d’Anvers et ses environs. Après avoir discuté sur la nécessité de se doter d’une structure organisationnelle, ils ont mis en place un comité d’initiative composé de quatre personnes - Pr Libérat NTIBASHIRAKANDI, Ir Jean-Claude KARIBUHOYE, M. Charles SABUSHIMIKE et M. Claver NSENGIYUMVA alias "BBC" -, avec pour mission de faire des propositions concrètes sur les modalités pratiques et en assurer le suivi.

Ce comité devra, entre autres, identifier tous les Burundais habitant la région anversoise ; réfléchir sur un modèle de structure organisationnelle et de texte le régissant ainsi que les types d’activités. Le comité va par la suite inviter tous les Burundais d’Anvers à une rencontre pour leur présenter ses propositions afin que ces derniers puissent en débattre et décider en toute liberté de leur concrétisation.

Selon plusieurs participants, en privilégiant de renforcer d’abord leur organisation au niveau local, les Burundais d’Anvers veulent se prémunir contre des "manipulation", "tricherie" ou autre "agenda caché", termes qui revenaient souvent dans les discussions en aparté qui ont suivies la réunion, et qui dénotent un sentiment de méfiance chez beaucoup de Burundais devant la course qui s’est enclenchée pour le contrôle du leadership de la Diaspora burundaise et dont ils ignorent les tenants et aboutissants.