La BM offre 15 millions USD au Burundi pour la lutte contre le SIDA
Santé

PANA, 10/02/2009

Bujumbura, Burundi - La Banque mondiale va offrir 15 millions de dollars américains au gouvernement du Burundi dans le cadre de la mise en œuvre du 2ème projet multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA sur les trois prochaines années, a-t-on appris de source officielle à Bujumbura.

Des actions de prévention contre la pandémie seront intensifiées avec cette précieuse manne financière de la Banque mondiale, a affirmé le secrétaire exécutif permanent du Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA (CNLS), Dr Jean Rirangira, lors du lancement du projet.

Un accent particulier sera également mis à la prévention de la transmission par voie sexuelle à travers des actions de sensibilisation des populations à haut risque, a-t-il précisé, ajoutant que la prévention de la transmission de la mère à l'enfant sera également privilégiée.

Le dépistage volontaire et l'équipement conséquent des centres de Santé en charge du dépistage sont autant d'autres priorités que le gouvernement compte mettre en avant dans le 2ème projet multisectoriel de lutte contre le fléau.

La formation des personnels soignants et la prise en charge médicale et psychosociale des malades sont également appelées à s'intensifier dans le plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA des trois prochaines années, a-t-il conclu

Le deuxième vice-président de la République du Burundi, en charge des questions économiques et sociales, Gabriel Ntisezerana, a, de son côté, recommandé aux acteurs de terrain "un seul plan d'action nationale, un seul organe de coordination et un seul plan de suivi et évaluation" pour mieux faire face au VIH/SIDA qui place aujourd'hui encore ses concitoyens au 16ème rang des peuples africains les plus menacés par le fléau.

On estime à plus de 220.000 le nombre de Personnes vivant avec le VIH/SIDA au Burundi, soit un taux de prévalence globale totale de l'ordre de 4% chez les adultes.

La séroprévalence par catégorie de sexe serait de l'ordre de 2,6% chez les hommes et de 3,8% chez les femmes, d'après les mêmes sources.

En milieu urbain, elle serait de l'ordre de 9,4% contre 10,5% en zones semi urbaines et 2,5% dans le monde rural.