@rib News, 26/11/2012 – Source Xinhua

La diaspora burundaise regroupée au sein de l'organisation « Action International de la Diaspora Burundaise » (AIDBU) va lancer en 2013 un projet dénommé « Trois Euros, Trois Dollars » en vue de la mobilisation des fonds pour le développement du pays, a annoncé lundi à Bujumbura Serge Ngendakumana, consultant international basé actuellement en Belgique et Secrétaire Générale de l'AIDBU.

Il a fait cette annonce lors d'une séance de présentation d'un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) sur les Pays Moins Avancées (PMA), qui est centré sur la mise à profit des transferts et compétences de la diaspora pour développer les capacités productives.

Le projet « Trois Euros, Trois Dollars » a expliqué M. Ngendakumana, se veut fédérateur puisqu'il touche toute la diaspora burundaise déjà regroupée en associations, qui, de surcroît, représente 6% de la population burundaise, avec pour vision la mobilisation de tous les Burundais vivant à l'étranger au développement de l'esprit patriotique à travers le versement d'au moins 3 dollars ou 3 euros par mois destinés à des programmes de développement.

Selon Dr Eric Ngendahayo, ancien membre de la diaspora burundaise, le pilotage de ce projet devrait être accompagné par des initiatives et actions gouvernementales pour redorer l'image de marque du pays, en l'occurrence la promotion du tourisme, la prise des mesures facilitant le transfert d'argent, la lutte contre la corruption, la facilitation des interventions de la diaspora depuis l' extérieur ainsi que le renforcement des mécanismes de justice pour faire respecter les contrats des investissements en commun avec les locaux.

Le Directeur Pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Xavier Manchon, a engagé l'institution onusienne pour le soutien au ministère burundais de l'Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique en ce qui concerne les facilités à pourvoir pour le retour des membres de la diaspora burundaise hautement qualifiés et installés particulièrement dans les pays occidentaux, pour venir dispenser des cours à l'Université du Burundi pour certaines modules de formation nécessitant des compétences dites « rares ».

Pour le cas du Burundi, a noté M. Manchon, les transferts de fonds des migrants burundais ont été le double de la valeur des Investissements Directs Etrangers (IDE) entre 2008-2010.

Il a précisé que le Burundi figure parmi les 33 PMA en Afrique (sur les 48 PMA recensés à travers le monde) dont les transferts de fonds des migrants, ont connu une croissance plus forte entre 2002 et 2011 avec une augmentation de plus de 400%.

Cependant, a-t-il nuancé, en valeur absolue, ces transferts correspondent encore à moins de 1% du PIB et à environ 2,3% des exportations burundaises au cours de la même période.