PANA, 18 décembre 2012

Bujumbura, Burundi - La grève du Syndicat national des infirmiers et du personnel paramédical du Burundi (SYNAPA) est entrée, mardi, dans sa troisième semaine et les grévistes menacent de durcir encore leur mouvement si leurs revendications salariales et pour de meilleures conditions de travail ne sont pas satisfaites.

Le conflit social entre l’Etat et le puissant syndicat dure depuis 2009, date de la signature d’un accord mort-né, alors qu'il devait aboutir à la revalorisation pécuniaire du statut des personnels de la Santé publique, déplorent les grévistes.

La nouvelle grève est en train de battre tous les records de durée dans le secteur sensible de la Santé publique et nombreux sont les Burundais qui  commencent à craindre sérieusement pour la vie des malades.

On attendait une issue heureuse de la rencontre de lundi soir entre les représentants des grévistes et le deuxième vice-président burundais chargé des questions économiques et sociales, Gervais Rufyikiri.

Mais, sitôt après la rencontre, le représentant du syndicat, Mélance Hakizimana, a annoncé la reconduction du mouvement de grève pour une durée qui, selon lui, sera déterminée par une réponse "plus satisfaisante" aux revendications corporatistes.

Le leader syndical a laissé planer une menace sur le service minimum dans les services de santé que les grévistes ont observé jusqu'ici et a prévenu que les intimidations et les menaces de licenciements collectifs ne sont pas la solution.