Des états généraux pour booster le secteur de l’élevage au Burundi
Economie

PANA, 20 juin 2013

 Bujumbura, Burundi - Un colloque de quatre jours sur les états généraux de l'élevage s'est ouvert mercredi à Bujumbura pour réfléchir sur les voies et moyens de booster ce secteur, a constaté la PANA sur place.

En effet, le secteur de l'élevage ne contribue que pour 5 pc au produit intérieur brut (PIB) du Burundi, bien que l'on enregistre un accroissement de la production laitière d’environ 8 pc par an.

En plus, l’offre des produits laitiers, de la viande et des œufs reste 'très insuffisante' face à une demande sans cesse croissante, a déploré le premier vice-président du Burundi chargé des questions économiques et sociales, Gervais Rufyikiri.

Selon lui, sans investissements massifs, le pays continuera à souffrir d’un déficit net en produits d’élevage, en particulier en viande, en lait et en œufs.

Les analyses et les projections à l’horizon 2020 montrent que si rien n’est fait pour accroître les productions animales, le déficit pourrait atteindre 86 millions de tonnes de viande, 39 millions de litres de lait et 18 millions d’œufs, a averti M. Rufyikiri.

Dans l’état actuel des choses, les éleveurs se plaignent de l'insuffisance, en qualité et en quantité, du fourrage, des aliments dits 'concentré du bétail' rares et chers, de la vente du lait parfois problématique ou encore de l’accès difficile aux produits zoo-sanitaires, a-t-il indiqué, notant que l'élevage extensif dominait encore le système d'élevage au Burundi.

L’embellie dans ce tableau sombre est toutefois qu’aujourd’hui, l'organisation des marchés, la démographie, les techniques, le savoir-faire et l’application de hautes technologies sont autant de facteurs favorables pour obtenir des niveaux de production jamais atteints dans l'histoire au Burundi, s'est réjoui le vice-président.

Selon, le potentiel du secteur du bétail pour assurer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté au Burundi est 'énorme'.

La rencontre de quatre jours doit permettre aux participants du secteur et aux partenaires techniques et financiers de recommander des stratégies pour accélérer l'instauration de l'élevage intensif au détriment de l'élevage extensif et pour favoriser l'élevage d'animaux de race à haut rendement en remplacement des races actuelles, peu productives.

Le gouvernement burundais attend également des réponses et stratégies sur la façon de faire de l'élevage au Burundi un fournisseur important de matières premières pour l’agro-industrie.

La rencontre doit aussi montrer l'impact des investissements dans le secteur de l'élevage sur le niveau de vie et de l'alimentation de la population, surtout dans le monde rural.