Journée mondiale de la santé au Burundi
Santé

@rib News, 08/04/2009 – Source Site du Conseil Régional du Pays de la Loire

Mme Denise Nkurunziza BucumiLe 7 avril, la journée mondiale de la santé a été marquée au Burundi par l'inauguration d'un centre de référence pour le traitement des fistules, pathologie très invalidante pour de nombreuses femmes Burundaises. Ce Centre a été créé au sein de l'hôpital de Kamenge à Bujumbura par Gynécologies sans Frontières avec le soutien de la Région des Pays de la Loire.

Le centre de référence pour le traitement des fistules a été inauguré par la femme du président de la République burundaise [NdlR : Mme Denise Nkurunziza Bucumi] en présence notamment de Jacques Auxiette, président du Conseil régional (photo), qui conduit actuellement une mission d'évaluation des actions engagées depuis près de 2 ans dans ce pays. Actuellement au Burundi près d'une femme sur 10 meurt pendant ou à la suite d'un accouchement. La proportion est 1000 fois plus faible en France.


PANA, 07/04/2009

La Journée mondiale de la santé célébrée dans la morosité au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) - La célébration, mardi, de la Journée mondiale de la santé, a été gâchée, au Burundi, par la grève "illimitée" qu'observent depuis plusieurs semaines les personnels soignants sur fond de revendications salariales et sans service minimum.

Le dialogue a fini par céder la place au chantage réciproque, l'Etat menaçant les grévistes de leur couper carrément les vivres, les professionnels de la Santé, de leur côté, allant jusqu'à vouloir rendre le tablier plutôt que de continuer à travailler pour un "salaire de misère".

A titre indicatif, disent les professionnels de la Santé, un médecin généraliste débutant ne toucherait qu'un salaire de base de 55.000 Francs burundais (près de 55 dollars US) pendant que dans certains autres services publics, ces rémunérations sont souvent 20 fois plus élevées.

Du côté de l'opinion, des voix continuent de s'élever contre de telles disparités salariales de nature à attiser des conflits sociaux aux conséquences incalculables.

Après la principale association de défense des droits de l'Homme, "ITEKA", (dignité, en langue nationale kirundi), l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME, indépendante) est monté, à son tour au créneau mardi contre ces disparités salariales dans la Fonction publique.

Le président de l'OLUCOME, Gabriel Rufyiri, a demandé qu'à diplôme égal corresponde un salaire égal dans toute la Fonction publique burundaise.

Le bouillant défenseur de la bonne gestion des deniers publics est allé encore plus loin en appelant les citoyens au port d'habits noirs pour la journée du 9 avril, en guise de protestation contre la mise en danger des vies humaines par l'absence de solutions à la délicate grève des médecins.