@rib News, 17/09/2014

● Sécurité

- Des contradictions continuent de se faire remarquer dans les propos de la police et ceux des autres intervenants suite à la mort de trois religieuses à la paroisse catholique de Kamenge dite chez Buyengero. En effet, l’état-civil trouvé dans les livres de la commune Kinama ne concorde pas du tout avec ce que la police a annoncé juste après son arrestation. En outre, il est fait mention que Christian Butoyi, jumeau de Bonaventure Bukuru est né dans la commune urbaine de Kinama. Mais, la police a annoncé qu’il est né dans la commune de Kamenge.

De plus, après des déclarations de l’ancien propriétaire de la parcelle sur laquelle est érigée la paroisse de Kamenge affirmant que ce dernier n’a jamais eu de litige avec la paroisse quant à cette propriété, le père du présumé auteur de ce triple massacre fait savoir qu’il n’a jamais passé, ne fut-ce qu’une nuit, dans la commune urbaine de Kamenge. Evariste Singayirimana précise qu’après que la famille se soit dispersée suite à la guerre, ils ont fui le pays et sont retournés au Burundi en 2008 et qu’il n’est pas rentré en même temps que ses deux fils, il a été étonné de les trouver en état de folie.

Il affirme tout de même que Christian Butoyi n’est pas du tout agressif malgré sont état de déficience mentale. Il ajoute qu’il ne connaissait même pas si son fils se trouvait au Burundi. Il demande enfin à la justice de faire son travail pour que les vrais assassins des trois soeurs soient punis conformément à la loi puis que, selon lui, un fou ne peut pas faire du mal à quelqu’un.   [isanganiro/rpa/bonesha]

● Politique

- Onze partis politiques réunis au sein de l’ADC-Ikibiri viennent d’adresser une correspondance au président de la CENI pour lui demander de ne suivre que la loi, c’est à dire la Constitution, la loi électorale, la feuille de route et les principes généraux pour la bonne conduite des élections de 2015. Selon le président de cette coalition, la CENI devrait plutôt suivre la loi fondamentale pour que les choses se passent plutôt bien. Léonce Ngendakumana affirme qu’il s’agit d’une troisième correspondance adressée au président de la CENI mais qu’il n’a jamais donné de réponse adéquate à leurs revendications. Il précise qu’après ces correspondances, ils vont plutôt continuer à demander une audience chez le président de la CENI et si besoin il y a ils vont demander une démission pure et simple de Pierre Claver Ndayicariye. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro]

- La CENI fait savoir qu’elle essaie de consulter toute personne susceptible de donner sa contribution dans le processus électoral de 2015. Selon le porte-parole de cette institution, ils ne peuvent pas faire une chose qui soit contraire aux aspirations du peuple burundais. Prosper Ntahorwamiye précise que cette commission n’a pas voulu monopoliser ce travail et que dans les prochains jours ou dans une seule semaine, le rapport des premiers consultations sur la mise ne place des CECI et CEPI sera publié.

- Alors que le parti CNDD-FDD a célébré le week-end dernier les 4 années qu’il vient depass er au pouvoir, il trouve que la liberté d’expression est une preuve incontestable que le processus démocratique va bon train dans ce pays. Selon le porte-parole de ce parti, celui qui ne veut pas y croire est tout simplement considéré comme étant une personne qui n’aime pas la paix. Onésime Nduwamana trouve en outre que la population a besoin de la justice à ce sujet et qu’elle doit être informée de ce qui se passe au niveau démocratique. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro]

- Pourtant, le président du parti FNL non reconnu par le ministère de l’intérieur affirme que la démocratie burundaise est mise en mal par le pouvoir. Selon Rwasa Agathon, le pouvoir actuel via la CENI, discrimine et écarte certains politiciens qui, aux yeux de la communauté internationale, ne devraient pas être écartés. Il trouve que les responsables de la CENI se prévoient de la loi pour violer cette même loi. Il ne comprend pas du tout comment la CENI lui octroi la totalité des pouvoirs alors qu’il s’agit d’une simple personnalité. Il trouve en fin que la CENI devrait se pencher sur la constitutionnalité des différentes déclarations des uns et des autres. Il demande le respect de trouver des solutions de recharge la loi et surtout des conventions internationales sur les droits de l’homme. [rpa/bonesha/isanganiro]

- Le parti Sahwanya Frodebu quant à lui trouve que la démocratie est un gouvernement du peuple par le peuple. Le président de ce parti estime que l’opposition est un gouvernement alternatif qui doit rester à côté du gouvernement premier afin de l’aider à traiter des questions de grande envergure. Léonce Ngendakumane trouve que d’autant plus que les partis politiques ne peuvent pas œuvrer librement et que les médias sont interdits de fonctionner, la démocratie sera toujours un rêve dans les colline du pays de Mwezi Gisabo. Il a profité de cette occasion pour annoncer que la réunification du parti Sahwanya Frodebu est proche tout en affirmant que ce parti n’a connu aucune scission, mais plutôt quelques dissidences. [bonesha/isanganiro]

● Justice

- Des réactions pour dénoncer et critiquer la décision du tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura de maintenir en prison le président de l’APRODH continuent de tomber. En effet, le FORSC se dit étonné par une telle décision prise par des personnes ayant fait le droit. Le président de cette coalition de la société civile burundaise trouve que les juges burundais sont loin d’être indépendants à voir les décisions qu’ils prennent dans des affaires comme celle-ci. Vital Nshimirimana trouve également que les juges burundais ont peur de dire la vérité et estime que c’est une honte pour le pays. Il demande une prise de conscience de leur part afin de redorer l’image du pays. [rpa/bonesha/rtr]

- Le forum de la société civile dite PISC Burundi dénonce également le fait que le président de l’APRODH soit gardé en prison lors de son procès comme cela a été décidé par le tribunal de grande instance de la mairie de Bujumbura. Selon le président de ce forum, une personne âgée de plus de 60 ans et souffrant d’une maladie incurable doit bénéficier d’une liberté provisoire pour qu’elle puisse comparaître étant libre. Samuel Nkengurukiyimana trouve que cette décision est déplorable mais affirme qu’ils vont continuer à demander sa libération tout en respectant la décision de la justice. Il précise en outre qu’une décision de la justice doit être respectée en attendant une autre décision qui se veut plus juste que la précédente. Il annonce qu’ils ne sont pas en train de demander que les fautes qui incombent à Pierre Claver Mbonimpa soient effacées, mais plutôt qu’il puisse bénéficier d’une liberté provisoire comme la loi le lui autorise. [rpa/bonesha/rtr/rtnb/isanganiro]