PANA, 02 octobre 2014 Les conseillers juridiques de Kenyatta examinent les options pour sa comparution à La Haye Nairobi, Kenya - Les avocats du président kényan, M. Uhuru Kenyatta, examinent la possibilité de le faire accompagner par au moins quatre chefs d'Etats de l'Afrique de l'est pour sa comparution à la conférence de mise en état à La Haye, aux Pays-Bas, a rapporté jeudi la PANA, citant la presse locale. D'après Capital, une radio locale, les présidents Pierre Nkurunziza, Yoweri Museveni, Paul Kagamé, respectivement du Burundi, de l'Ouganda et du Rwanda se préparent à éventuellement accompagner leur homologue kényan à La Haye.
La Cour pénale internationale (Cpi) a astreint le Président Kenyatta à assister le 8 octobre 2014 à une conférence sur l'état de son procès en instance à la Cour relatif aux crimes contre l'humanité. La Cour a déclaré jeudi qu'elle allait tenir deux conférences sur la mise en état les 7 et 8 octobre 2014, à la Chambre préliminaire V (b) sur cette affaire. "Les audiences permettront de discuter de l'état de la coopération entre le parquet et le gouvernement kényan et les questions soulevées dans l'avis de l'accusation respectivement le 5 septembre 2014'', indique le communiqué de la Cour dans un avis. La Cour a sollicité certains documents du gouvernement kényan relatifs aux accusations. Il s'agit de données, de registres fonciers et de véhicules immatriculés au nom du président et le relevé des compte bancaires. Les conférences de mise en état auront lieu devant le président Kuniko Ozaki, le juge Robert Fremr, et le juge Geoffrey Henderson, en présence de l'accusation, de la défense et du représentant légal des victimes. Un représentant du gouvernement du Kenya est invité à assister à la première conférence et la présence physique du Président Kenyatta est exigée lors de la deuxième conférence de mise en état. La presse kényane a signalé que les principaux conseillers juridiques du président et ses avocats sont en réunion pour la deuxième journée jeudi, pour discuter des possibilités de faire accompagner le Président Kenyatta par ses pairs de la région à la Cour et de l'impact d'une telle action. La Cour a déjà reporté le début du procès afin de disposer de plus de temps pour examiner les demandes récentes des parties et des participants au procès. Le Président Kenyatta est accusé d'être co-auteur indirect, de cinq chefs de crimes contre l'humanité pour meurtres, déportation ou déplacement forcé, viol, persécution entre autres actes inhumains, qui auraient été commis au cours de la période de violences postélectorales au Kenya en 2007-2008. Le gouvernement n'a pas encore confirmé si le président Kenyatta allait déférer en personne à la convocation à la conférence, mais la presse a indiqué qu'une décision serait annoncée lundi, si le président prenait la décision d'y référer. Au moins 120 membres du Parlement s'apprêtent à effectuer le voyage à La Haye en guise de solidarité avec le président. |