PANA, 02 novembre 2014 Un responsable politique favorable à la peine capitale face à la recrudescence de l’insécurité au Burundi Bujumbura, Burundi - Le président des Forces nationales de libération (Fnl, opposition parlementaire), Jacques Bigirimana (photo), a préconisé, dimanche, sur les antennes de la Radio publique africaine (Rpa, indépendante), dans son émission dominicale très écoutée, "Abaduserukira" (la parole aux représentants du peuple), la remise au goût du jour de la peine de mort, abolie depuis un temps, pour décourager le regain de criminalité imputable à des bandes armées non encore clairement identifiées qui tuent et pillent les populations dans un contexte pré-électoral politiquement déjà tendu.
Les bandes organisées portent partout de longues vestes noires et des machettes, tuent et pillent des ménages pendant la nuit, d’après les témoignages des populations qui ne dorment plus tranquillement depuis quelque temps. Le responsable politique a livré aux auditeurs deux hypothèses qui ressortent de ces enquêtes, dont l’une veut que ce soit l’opposition qui fomente les troubles pour empêcher la tenue des prochaines élections générales de 2015 par peur de les perdre. L’autre hypothèse de l’homme politique est que le pouvoir serait aussi dans le coup pour intimider les populations et obtenir leurs voix en vue de se maintenir aux affaires. Dans tous les cas, "je vais approcher tous les intervenants en matière de sécurité et reviendrai rendre compte à la population sur les antennes de votre radio", s'est engagé le politicien originaire de la province de Bujumbura rural, frontalière de la capitale burundaise, qui compte parmi celles aux prises avec le regain d'insécurité. Le phénomène de regain d’insécurité s’observe également à Bujumbura, la capitale du pays où les citoyens sont obligés de débourser de l’argent pour payer les services privés de gardiennage. Le ministère de l’Intérieur a cependant déjà réagi contre les vigiles qui se substituent aux forces de l’ordre pour barrer des routes entières à l’aide de cordes afin de mieux filtrer les entrées et les sorties nocturnes suspectes de véhicules et de passants. Des heurts entre des vigiles et des éléments de la police nationale du Burundi sont régulièrement rapportés à ses barrières improvisées dans la ville de Bujumbura. Aux dernières nouvelles, toujours d'après la radio publique africaine, des armes à feu existeraient aussi dans un grand campus de l’unique université publique du Burundi basée à Bujumbura. La même source croit savoir que les ambassades des Etats-unis d’Amérique et du Royaume de Belgique ont déjà donné des consignes strictes de sécurité à leurs ressortissants pour cause de ce regain d'insécurité dans le pays d'accréditation. |