Sud Presse, 6 Novembre 2014 Jean-Michel Zecca a pleuré au Burundi : "Depuis la naissance de ma fille, j'arrête de jouer les durs" Le 20 novembre prochain, on fêtera les 25 ans de la convention relative aux droits de l’enfant. À cette occasion, l’Unicef a envoyé deux animateurs de RTL-TVi dans des pays où la situation est encore loin d’être idéale pour les plus petits. Nous avons rencontré Sandrine et Jean-Michel après leurs voyages respectifs. Dans un premier temps, Jean-Michel Zecca (photo) s’est envolé vers le Burundi. « J’ai déjà été au Sénégal à plusieurs reprises », nous confie-t-il, « j’ai aussi été en Afrique du Sud car les parents de mon épouse y vivent mais je n’avais encore jamais été au Burundi ».
Sur place, Jean Michel était accompagné par le Dr Sophie Léonard, spécialiste de la santé et de la nutrition. Elle vit au Burundi depuis quatre ans. Quatre sur les neuf millions d’habitants sont des enfants malgré que le taux de mortalité infantile soit très élevé. Un enfant sur cinq ne fêtera jamais son cinquième anniversaire. Deux enfants sur trois souffrent de malnutrition. « Les seules images que j’avais de la malnutrition, nous explique encore Jean-Michel, sont celles des enfants du Sahel. Là-bas, ils n’ont rien à manger tandis qu’au Burundi, ils ont des fruits, des légumes mais sont obligés de les vendre pour gagner leur vie. Du coup, ils se nourrissent uniquement de manioc ». « J’en ai encore la chair de poule » Aux côtés des médecins de l’Unicef, Jean-Michel Zecca s’est rendu dans les dispensaires où l’on soigne les enfants malnutris. « On distingue la maladie à leurs cheveux qui blondissent, à leur peau qui se dépigmente, aux œdèmes sur leur peau. L’un des petits bonhommes que j’ai rencontré avait le regard vide, ça m’a beaucoup touché. Malgré toute cette souffrance, il m’adressait un petit sourire quand je lui faisais signe. Cette force… J’en ai encore la chair de poule rien qu’en vous en parlant. Je ne vous cache pas que j’ai versé quelques larmes. Je pense que le fait d’être papa a changé ma perception des choses. Avant d’avoir ma fille, j’aurais joué aux durs mais, maintenant, je tremble rien qu’en la voyant se cogner à un meuble. » Laura Vliex |