@rib News, 08/11/2014

Une fosse commune contentant des ossement humais ont été découvert jeudi près de la prison de Bururi au sud du Burundi, selon des informations des organisations de la société civile confirmées d’ailleurs par des sources administratives de la contrée.

C’est lorsque l’on tentait de retourner la terre à quelques mètres de la prison de Bururi, au chef lieu de cette même province, que l’on est tombé sur des restes humains dont certains étaient d’ailleurs enveloppés toujours dans des habits, facilement reconnaissables, rapportent des sources sur place.

Le constat est que le nombre de personnes enterrés dans cette endroit est inconnu, surtout qu’il y a même d’autres os toujours visibles mais qui ne sont pas encore déterrés.

L’administrateur communal de Bururi où ont été découverts ces os souligne qu’il a  va demander la permission pour enterre dignement ces restes humain tués par des gens non encore identifiés et dans des circonstances non encore élucidés.

Longin Mpabwanayo, administrateur communal de Bururi annonce qu’il va bientôt saisir les organes supérieur pour inhumer ces restes, sans précise de quels organes il s’agit. En tout cas, les rescapés des tueries qui ont lieu au Burundi ne sont pas de cet avis.

Le président de l’Association contre les crimes internationaux et crimes contre l’humanité AMEPECI Girubuntu s’insurge ces obsèques rapides.

Aloys Batungwanayo pense plutôt qu’il faut « conserver ces restes humains pour qu’elles servent un jour comme preuves dans la commission vérité et réconciliation ».

Durant les années, des gens  sont portés disparus dans la province de Bururi avant de se retrouver soit dans les camps militaires de la place ou dans cette même prison. De sources de Buyengero, Burambi, Munini on parle des disparitions dans les années 90 et jusque vers 2000. Sont-ils les mêmes qu’on vient de déterrer à Bururi ?

Le gros de ces atrocités a été commis lors du règne de Ndayizamba André qui était gouverneur vde cette même province. Actuellement il est  député de l’Uprona de Bururi actuellement, de l’aile proche du pouvoir dont il est d’ailleurs presque le porte-parole.

Cet ancien Gouverneur de Bururi avait juré dans les années 90 qu’aucun rebelle ne posera les pieds dans cette province tant qu’il sera encore en vie.

Il avait l’habitude de comparer les rebelles aux singes et aujourd’hui il est proche de ceux-ci à travers l’aile de son parti, gérée de loin par le CNDD-FDD (ancienne rébellion) par  l’intermédiaire de Concilie Nibigira.