@rib News, 14/11/2014 - Source Xinhua

Trafic d'ivoire: Le gouvernement burundais condamne toutes les tentatives d'insinuations à l'endroit de l'ambassade de Chine au Burundi

Le gouvernement burundais condamne fermement toutes les tentatives d'insinuations à l'endroit de l'ambassade de Chine au Burundi dans l'affaire du trafic prohibé de 300 kg d'ivoire expédiés le 4 octobre dernier à partir de l'aéroport international de Bujumbura et saisis à l'aéroport international de Kuala Lumpur (Malaisie), a déclaré vendredi à Bujumbura M. Léonard Ntahiraja, directeur général chargé des Relations avec l'Asie au ministère burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale.

Léonard Ntahiraja, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le directeur général de l'autorité de l'aviation civile au Burundi et l'ambassadeur de Chine au Burundi, a déclaré que le Burundi fournit des efforts, en collaboration avec la Chine, pour mener des enquêtes autour de cette question afin d'identifier les auteurs du crime.

Pour le directeur général de l'autorité de l'aviation civile au Burundi, Albert Maniratunga, ce qui est déplorable et malheureux pour l'affaire du trafic prohibé de 300 kg d'ivoire, c'est que les fraudeurs ont osé utiliser une lettre de transport aérien (LTA) étiquetée de l'ambassade de Chine au Burundi sous le nom de LEE PAN HUANG, un nom chinois qui n'existe pas.

Dans le cadre des enquêtes judiciaires pour la recherche de toute la vérité sur cette affaire, a-t-il révélé, quatre suspects sont déjà écroués à la prison centrale burundaise de Mpimba (au sud de la ville de Bujumbura). Les quatre suspects sont deux agents de la Société Burundaise de Gestion Aéroportuaire(SOBUGEA), un agent de l'autorité de l'aviation civile et un agent de la compagnie nationale aérienne "Air Burundi", a-t-il précisé.

De son côté, l'ambassadeur de Chine au Burundi, YU Xuzhong, a déclaré que l'ambassade de Chine au Burundi est complètement sidérée d'avoir appris des autorités compétentes que ces colis d'ivoire expédiés de l'aéroport international de Bujumbura le 4 octobre 2014 et saisis à l'aéroport international de Kuala Lumpur, avaient été avec une lettre de transport aérien (LTA) étiquetée de l'ambassade de Chine au Burundi sous le nom de LEE PAN HUANG.

"Après vérification, ce nom est inconnu ni parmi le personnel de l'ambassade, ni dans la communauté chinoise au Burundi, et de surcroît, du 4 au 5 octobre 2014, personne de notre ambassade a expédié quoi que ce soit de l'aéroport de Bujumbura à destination de Malaisie", a précisé l'ambassadeur YU.

Pour lui, c'est une évidence qu'il s'agit d'usage de faux pour salir le personnel de l'ambassade de Chine afin de camoufler d'un acte criminel de trafic d'ivoire.

"C'est une manoeuvre habituelle que les trafiquants illicites utilisent souvent pour brouiller la piste de recherche des vrais expéditeurs", a fait remarquer l'ambassadeur YU.

Il a souligné que tout cela montre que cette affaire de trafic d'ivoire illicite et prohibé, n'a rien à voir ni avec l'ambassade de Chine au Burundi, ni avec la Chine, d'autant plus que la destination finale des colis est la Malaisie et non la Chine.