APA, 03-01-2015 Refus de reddition des FDLR : l'ONU et ses partenaires appellent à une action militaire Arusha (Tanzanie) - Les Nations unies et leurs partenaires africains et européens ont appelé vendredi à une action contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (TPIR) à l’expiration du délai qui leur avait été donné pour une reddition volontaire. Basées depuis plus de 10 ans dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les FDLR sont considérées comme l’une des principales causes de l’insécurité devenue récurrente dans la région des Grands lacs africains.
La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avaient donné au mouvement rebelle hutu rwandais un délai de grâce de six mois pour la reddition et la démobilisation complètes et inconditionnelles. Le délai a expiré vendredi. Dans un communiqué de presse conjoint, l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, le représentant spécial de l’ONU en RDC, Martin Kobler, le représentant spécial de l’Union africaine pour la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra, le coordinateur principal de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, l’envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs et la RDC, Russell D. Feingold, et l’envoyé spécial de la Belgique pour la région des Grands Lacs, Frank de Coninck, déclarent être inquiets que l’échéance n’ait pas été respectée. "Au contraire, les FDLR ont utilisé ce délai de grâce de six mois pour continuer à perpétrer des violations des droits de l’homme contre des personnes innocentes dans l’est de la RDC, à recruter des combattants et à poursuivre leur agenda politique illégitime", souligne le communiqué conjoint. "Mettre fin à la menace des FDLR ne relève pas seulement de la responsabilité de la RDC; c’est aussi une responsabilité régionale et internationale. Nous sommes tous déterminés à assurer que les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide soient tenus responsables de leurs actes", poursuit le texte. Selon les envoyés spéciaux, devant le refus des FDLR à se conformer pleinement aux décisions de la CIRGL, de la SADC et du Conseil de sécurité des Nations unies, « il n’y a pas d’autre choix à la région et à la communauté internationale que de mettre en œuvre l’option militaire contre tous ceux, au sein de ce groupe armé, qui refuseraient de rendre les armes volontairement». Les envoyés rappellent que le communiqué issu de la réunion du 1er décembre des garants de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région souligne « le caractère contraignant et non – négociable du délai du 2 janvier 2015 ». "Plus rien ne devrait retarder davantage la neutralisation effective d’un groupe responsable d’une longue série de crimes odieux", estiment ces diplomates. |