PANA, 11 janvier 2015 Rassemblement des sympathisants de "Charlie Hebdo" devant l’ambassade de France à Bujumbura Bujumbura, Burundi - Un rassemblement hétéroclite de professionnels des médias, de politiciens, d’activistes des droits humains et de simples citoyens a eu lieu, dimanche, à la mi-journée, devant les locaux de l’ambassade de France, dans le centre-ville de Bujumbura, en réponse à une invitation de l’Union burundaise des journalistes (Ubj) à tous les amis de la liberté d’expression et de la presse à venir marquer ainsi leur solidarité et compassion envers le peuple français, suite à l’attentat qui a coûté la vie dernièrement à dix journalistes de l’hebdomadaire satirique de renom, "Charlie Hebdo".
Dans le rassemblement, l’ancien président de la République et candidat malheureux au Secrétariat général de la Francophonie, Pierre Buyoya. "Nous sommes venus manifester notre solidarité avec les victimes du carnage qui a eu lieu à 'Charlie Hebdo', avec la France, les autorités et le peuple de ce pays et dire que nous condamnons énergiquement ce qui s’est passé", a-t-il expliqué, avant de lancer un appel au monde entier pour qu’il résiste au terrorisme, partout où il se manifeste. Dans la même foule, l’autre ancien président de la République et journaliste de profession longtemps avant de passer aux commandes de l’Etat, Sylvestre Ntibantunganya. "Je suis Charlie", a-t-il d’abord repris le cri de ralliement planétaire à la juste cause des victimes de l’attaque terroriste de Paris. "Ce métier de journaliste, je l’ai exercé et tiens beaucoup à la liberté d’expression. S’attaquer donc à ce métier noble, c’est s’attaquer à nous, à vous. Je suis là aussi pour dire à l’humanité entière de rester mobilisée et qu’elle vaincra du terrorisme", s’est-il laissé convaincre. L’actuel sénateur à vie a longtemps presté à la Radio nationale du Burundi avant de créer "L’aube de la démocratie", un organe d’expression du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu, tombeur de l’ex-parti unique, l’Uprona) dans les années 1990. Les organisations des professionnelles des médias au Burundi avaient également pleuré les morts dans la fraîcheur des tragiques événements en organisant trois minutes de silence sur toutes les radios émettant depuis le Burundi, toujours en guise de solidarité avec les confrères français durement éprouvés. "Le cas de 'Charlie Hebdo' n’est pas isolé", avait commenté Vincent Nkeshimana, le président de l’Association burundaise des radiodiffuseurs (Abr), en rappelant une récente attaque manquée d’individus armés contre le domicile d’un correspondant dans le Nord du Burundi, de la Radio publique africaine (Rpa, indépendante), Zubedi Juma.
@rib News, 12/01/2015 – Source AFP Charlie Hebdo: plusieurs centaines de personnes manifestent à Bujumbura Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Bujumbura, la capitale burundaise, en solidarité avec les victimes des attentats qui ont fait 17 morts cette semaine en France, a constaté un journaliste. La manifestation, organisée par les médias burundais, a rassemblée 200 à 300 personnes devant l'ambassade de France dans la capitale du petit pays d'Afrique des Grands Lacs, ancien protectorat belge. Les participants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Je suis Charlie", "Nous sommes Charlie". Cette manifestation, "c’est un refus de la violence", a déclaré Alexandre Niyungeko, président de l’Union burundaise des journalistes (UBJ), au nom des médias qui ont organisé le rassemblement. "Ceux qui ont attaqué les collègues français nous ont attaqué aussi, ont attaqué le monde". "Bien sûr c’est la France qui a été attaquée, mais votre mobilisation montre que ce n’est pas la France, que c’est la liberté d’expression qui a été attaquée, c’est la liberté tout court, le droit à la vie", a de son côté déclaré l’ambassadeur de France au Burundi, Gerrit van Rossum. Au total, 17 personnes ont été tuées en trois jours par trois jihadistes en France: 12 personnes mercredi dans l'attaque contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, une policière jeudi près de Paris, et quatre personnes vendredi dans une fusillade, suivie d'une prise d'otages, dans un supermarché casher de la capitale. Les jihadistes ont été tués vendredi par la police.
RFI, 12-01-2015 Attentats en France : solidarité aussi en Afrique Sur le continent africain, des milliers de personnes ont aussi tenu dimanche 11 janvier à dire leur solidarité avec la France endeuillée par les deux attentats qui ont frappé son sol la semaine dernière, de Bujumbura à Dakar. En Afrique, 200 à 300 personnes ont manifesté à Bujumbura, capitale burundaise. Il y a trois jours déjà, les principales stations de radio de Burundi, publiques et privées, avaient observé trois minutes de silence en hommage aux journalistes de Charlie Hebdo, assassinés à Paris. Les organisations de professionnels des médias du Burundi ont appelé à une manifestation silencieuse dimanche devant l’ambassade de France, en plein centre-ville de Bujumbura. Quelque 300 personnes ont répondu à l’appel : beaucoup de Burundais, des dizaines d’Européens, des jeunes et des vieux, avec des pancartes « Je suis Charlie ». L’ambassadeur de France, sorti devant de cette foule silencieuse et grave, a été le premier à prendre la parole. « Bien sûr, c’est la France qui a été attaquée, mais votre mobilisation montre que ce n’est pas la France seule. C’est la liberté d’expression, c’est la liberté d’opinion, la liberté tout court », a déclaré Gerrit van Rossum. Alexandre Niyungeko, le président de l’UBJ, le syndicat qui regroupe les journalistes burundais, lui a répondu au nom des organisateurs de cette manifestation pour « un refus de la violence, pour la liberté d’opinion », a-t-il lancé, avant de remettre à l’ambassadeur de France une carte noire toute simple. « Nous disons que nous sommes tous des Charlie et que le monde des professionnels des médias burundais partage le deuil des confrères et du peuple français », a confié Alexandre Niyungeko. Puis la foule très émue a observé une minute de silence avant que l’ambassadeur de France au Burundi n’ouvre ses portes exceptionnellement pour que quelques personnalités présentes, les anciens présidents Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantungaya notamment, signent dans le registre des condoléances. La foule s’est enfin dispersée dans le silence après une heure de communion. « C’est comme si j’étais à Paris, à manifester avec tous les autres », confie un Français présent. En Côte d'Ivoire Environ 500 personnes, Français, Franco-Ivoiriens et Ivoiriens, se sont rassemblés devant le consulat de France à Abidjan dimanche, à l'initiative des élus consulaires. Parmi les personnes présentes, des personnalités de l'opposition pro-Gbagbo, la ministre de la Communication qui représentait le gouvernement, des ambassadeurs de l'Union européenne (délégation de la Commission eduropéenne, Grande-Bretagne et Allemagne), etc. « Je suis très ém |