@rib News, 12/01/2015 Une dissidence au sein du parti au pouvoir CNDD-FDD au Burundi s’affiche dorénavant ouvertement contre un 3ème mandat pour le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza, issu de ses rangs. Le Sénateur Richard Nimbesha du parti présidentiel vient de déclarer que Pierre Nkurunziza, l’actuel président de la République, est inéligible pour la prochaine présidentielle, car il a terminé ses deux mandats requis par la Loi burundaises. « Au CNDD-FDD, on a mandaté Nkurunziza pour nous représenter deux fois. En 2005 et en 2010. Pour lui c’est fini » a-t-il déclaré.
L'ancien Sénateur de Bubanza dit aussi que le mandat présidentiel commence avec la prestation de serment du nouveau président et se termine par une autre séance de prestation de serment. Il dit que le président actuel a déjà prêté serment deux fois pour le compte du CNDD-FDD et que aller au-delà serait un vol pure et simple de la liberté des Burundais. Nimbesha ne donne pas des détails sur le nombre des gens, derrière lui, opposés au troisième mandat de Nkurunziza. Cependant, des sources au sein de ce même parti disent que le parti semble être divisé en deux blocs et la force se pencherait du côté des opposants au troisième mandat de Nkurunziza. Ces derniers jours,-on observe un certain développement au sein du le parti au pouvoir au Burundi suite aux divisions sur le troisième mandat voulu par Nkurunziza. Rappelons que ces divisions ont déjà fait des victimes. En effet, certains employés de la permanence nationale de ce partis ont été chassés sans avis ni indemnités, sur fond de ce même problème. En outre, une tentative de purge au sein des organes de l’Etat a de son côté échoué depuis l’année passée, selon des sources concordantes. Depuis un certain temps, on apprend la préparation d’un congrès du parti au pouvoir pour se pencher sur cette question, mais jusqu’à présent plusieurs sources indiquent qu’il a été jusqu’ici impossible de l’organiser car Nkurunziza voudrait à tout prix son nouveau mandant, ce qui ne fait pas de consensus avant le congrès. Les voix contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza continuent à s’élever en déhors du parti présidentiel. La semaine dernière, l’Archevêque de Gitega, Monseigneur Simon Ntamwana, a déclaré que la troisième mandat est impossible pour Nkurunziza car il a terminé ses deux premiers mandats reconnus par la Loi. « Personne ne peut se faire élire par force » avait dit el très influent archevêque de Gitega. En plus, faire usage de la force pour se faire élire est synonyme de rendre les gens des esclaves, avait souligné le représentant de la puissante Eglise catholique. Au cours de leur récente visite au Burundi, deux vice-Premiers ministre belges, Didier Reynders et De Croo avaient dit ne pas vouloir indiquer ce qu’il faut faire à chaque instant. Mais De Croo lui n’avait pris quatre chemins pour dire rappeler que les accords d’Arusha devraient être respectés. Ceux-ci stipulent que « nul n’a le droit de se faire élire plus de deux fois à la tête de l’Etat ». [JMM] |