PANA, 03 mars 2015 Bujumbura, Burundi - L’ancien président du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir), Hussein Radjabu, répond aux abonnés absents, depuis lundi, de la prison de haute sécurité de Bujumbura où il venait de passer huit ans de détention pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», a-t-on appris de sources proches de sa défense. Selon l’avocat de la défense, Me Prosper Niyoyankana (photo), à l’heure actuelle, personne de son entourage ou à la prison ne sait si son client a été enlevé ou transféré ailleurs et pour quelle raison.
L’ancien homme fort du CNDD-FDD avait été évincé par un congrès extraordinaire du parti, en 2007, avant d’être arrêté, puis transféré à la prison de Bujumbura sous le chef d’accusation d’atteinte à la sécurité de l’Etat aux contours aujourd’hui encore flous. L’emprisonnement de Hussein Radjabu a crée des dissensions internes au sein du parti présidentiel qui se sont exacerbées, ces derniers temps encore, où des tractations ont été intenses pour savoir qui représentera le CNDD-FDD à la présidentielle de juin prochain. Le responsable des services spéciaux de renseignements, qui sont rattachés directement à la présidence de la République, le général Godefroid Niyombare, a été limogé récemment pour la fuite d’une note confidentielle qui conseillait au chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza de ne pas chercher à se succéder à lui-même en briguant un troisième mandat auquel sont également hostiles les partis politiques de l'opposition, ainsi que les organisations de la Société civile locale |