@rib News, 04/03/2015 – Source Xinhua A la veille d’un mouvement d’arrêt de travail prévu pour la journée de ce jeudi sur appel de plus de 1300 associations de la société civile, de deux grandes confédérations syndicales et de certains autres syndicats pour contester contre la vie chère, la ministre ayant en charge le travail appelle les travailleurs à faire plutôt la grève de zèle en répondant massivement au travail le même jour. "Nous prions tout un chacun d’être raisonnable, de ne pas s’exposer au risque de perdre un emploi pour une question qui n’est même pas la panacée de l’Etat du Burundi puisqu’elle s’inscrit dans la crise mondiale financière et économique, et faire plutôt la grève de zèle", a déclaré mercredi sur les ondes de la Radiotélévision Nationale la ministre Annonciatta Sendazirasa.
Elle a indiqué que la grève attendue ce jeudi est illégale, en notant que le préavis de grève lui a été adressé au lieu de l’inspecteur général du travail. En outre, elle a souligné que le code du travail parle clairement d’une cessation du travail due aux revendications au sein d’un établissement ou une entreprise dans laquelle les travailleurs sont issus. Les confédérations COSYBU (Confédération des Syndicats du Burundi) – CSB (Confédération Syndicale du Burundi) et les syndicats non confédérés avaient appelé tous les travailleurs et travailleuses du Burundi et toute la population à répondre massivement à un arrêt de travail fixé pour ce jeudi 05 mars 2015. "Nous leur demandons de rester à la maison toute la journée de ce jeudi sauf ceux qui font le service minimum comme convenu, notamment dans les hôpitaux", ont indiqué dans leur mot d’ordre Tharcisse Gahungu et Gilbert Nyawakira, respectivement pour la COSYBU et la CSB. Leurs revendications portent sur la suppression de la nouvelle taxe de 42 Fbu (0,026 dollar) par minute sur les appels téléphoniques locaux pour revenir aux tarifs d’avant le 31 décembre 2014 et sur l’ajustement du prix du carburant à la pompe pour qu’il soit de 1 700 Fbu (1,08 dollars) par litre au vu de la baisse du prix du baril sur le marché international. |