APA, 12-03-2015 Bujumbura (Burundi) - La pauvreté, le chômage, l’alcoolisme et enfin le banditisme constituent les principales causes identifiées par les Burundais comme des facteurs de troubles sécuritaires, selon une étude réalisée par le centre d’alerte et de prévention des conflits (CENAP) Ces causes sont les mêmes recensées lors d’une enquête menée en 2012, sauf que la pauvreté et le chômage étaient en pole position, selon l’étude commanditée par l’institution de l’Ombudsman du Burundi avec l’appui de l’agence de coopération des Pays Bas en matière de sécurité, DSS (Développement su Secteur de Sécurité).
Cette étude qui a été validé mercredi après-midi, a été réalisée dans le cadre des missions dévolues à cette institution, notamment le contrôle du fonctionnement des entités administratives y compris les secteurs de sécurité, note l’ombudsman. Par ailleurs, cette institution est impliquée dans les thématiques en rapport avec la sécurité à travers les conférences nationales et internationales qu’elle organise. Cette étude a été pilotée par un comité composé de membres issus de divers secteurs de sécurité, de la justice, de la société civile, de l’institution de l’ombudsman, du ministère de l’intérieur et du DSS. Son objectif principal est d’évaluer les perceptions sur les besoins de la population (la demande) sur la qualité des services offerts par les corps de défense et de sécurité (l’offre). L’Ombudsman Burundais profité de l’occasion pour signifier que la sécurité est à la base de tout développement car, rien ne peut se réaliser quand il n’ ya pas de sécurité. Elle est une affaire de tout le monde, les corps de défense et la population. Selon le Directeur du DSS, Bob Gouders, cette seconde étude a été réalisée dans le cadre d’ un mémorandum burundo-néerlandais basé sur une vision partagée de faire du secteur de sécurité au Burundi , un ensemble d’organisations, d’ institutions et de réglementations transparentes , gérées démocratiquement, financièrement durables et soumises à l’ obligation de rendre compte, aptes à assurer efficacement la sécurité et la justice aux citoyens du pays. Il ressort de cette étude que les prestations de ces corps sont en général bonnes. La population interrogée a noté à 45,8% que la police est gangrénée par la petite corruption, elle a noté à 20, 9% qu’elle inflige des mauvais traitements à la population. L’armée burundaise a quand elle été bien appréciée tant dans ses missions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. La corruption dans ce corps a été notée à 21,8%. Au niveau du service national de Renseignements, 4, 6 sur 10 personnes sont satisfaites des prestations de ce corps. 30% des interrogés lui attribuent les mauvais traitements, 17, 2% lui reproche le manque d’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique tandis que 15, 6% lui reproche d’être corrompu. Il est à noter qu’a actuellement seulement 3% de femmes sont dans les corps de défense de sécurité l’objectif étant que d’ici 2017 elles seront représentées à 10%. Plus de 80% collègues masculins interrogés apprécient le travail des femmes dans l’armée, dans les SNR tandis que le travail des femmes est apprécié par à 43% au sein de la police. |