PANA, 02 avril 2015 Retraits en cascade des signatures contre un troisième mandat présidentiel au Burundi Bujumbura, Burundi - La liste des signataires d’une pétition émanant des cadres du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir) contre un troisième mandat du président sortant, Pierre Nkurunziza continue de se vider de repentis qui seraient aujourd’hui au nombre de 65 à avoir fait amende honorable par écrit à la direction générale du parti au pouvoir, ou encore à la Radiotélévision nationale du Burundi (RTNB, gouvernementale). Les autres médias indépendants prennent plutôt le contre-pied de la RTNB, en diffusant plutôt à longueur de journaux, les frondeurs dès qu’ils se manifestent sur une liste qui atteint plus de 130 signataires contre le troisième mandat de toutes les controverses dans le pays.
L’ultimatum de trois jours pour avoir demandé pardon a expiré, mardi et des sanctions disciplinaires vont prendre le relais, a déjà avisé la direction du parti. Des sanctions à chaud ont déjà frappé de radiation des rangs du parti, une dizaine de cadres qui figurent parmi les 17 premiers signataires de la fâcheuse pétition. Parmi eux, figurent les porte-parole du président, Léonidas Hatungimana et du parti, Onésime Nduwimana. Les deux hauts cadres ont encore perdu leurs postes de porte-parole du président, dans le cas de M. Hatungimana et d’administrateur directeur général d’une grande société publique d’assurance pour Onésime Nduwimana. L’ancien directeur général de la Radiotélévision nationale du Burundi, Thaddée Siryuyumunsi a également perdu son poste après être apparu sur la liste des signataires de la pétition. Un congrès est en cours de préparation pour laver le linge sale en famille et s’entendre finalement sur le candidat potentiel du CNDD-FDD à mettre en avant lors de la présidentielle de juin 2015 et il subsiste peu de doute dans diverses opinions qu’il devrait s’agir du chef de l’Etat sortant. Un possible troisième mandat présidentiel est également pressenti et combattu par les partis politiques de l’opposition, les organisations de la Société civile, ainsi que les partenaires extérieurs du Burundi. Le parti présidentiel, de son côté, continue à soutenir l’arbitrage de la Cour constitutionnelle sur la question qui reste floue au niveau de la Constitution et plus claire quand on interroge l’accord politique d’août 2000, à Arusha, en Tanzanie, sur la paix et la réconciliation nationale. L’accord n’autorise pas plus de deux mandats à la tête de l’Etat avec comme argument fort que le pouvoir use au bout d’un certain moment. |