APA, 17-04-2015

Bujumbura (Burundi) – La police est en train de faire usage de divers moyens dont des grenades lacrymogènes pour disperser une nombreuse foule qui, tout en répliquant par des jets de pierres, entend manifester contre un troisième mandat pour le président Nkurunziza, a constaté APA, vendredi au centre-ville de Bujumbura, la capitale du Burundi.

C’est à dix heures heure locales que les manifestants ont surgi près de l’ancien marché centrale de Bujumbura et à l’aide de pancartes et de chants, se sont mis à signifier leur opposition à un troisième mandat pour le président Nkurunziza.

La police, mobilisée depuis trois jours, est entrée aussitôt en action pour, à coups de gaz lacrymogènes, de jets d’eau et de peinture, mettre fin à la manifestation.

Devant l’opposition des manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres, les matraques sont sorties et des arrestations ont été opérées.

Les manifestants qui continuent de jouer à cache-cache avec les policiers à travers les différentes avenues du centre-ville, clament qu’ils ne quitteront pas cette place tant que le président de la République restera muet sur la question du troisième mandat.

Les dirigeants des six partis politiques de l’opposition et les dissidents du parti au pouvoir qui ont lancé un appel à la manifestation font partie de la manifestation. Les partis à l’origine de la manifestation sont le FRODEBU, le FRODEBU-Nyakuri, le MSD, l’UPRONA (aile non reconnue par le pouvoir), le FNL d’Agathon Rwasa (non reconnu par le pouvoir), l’UPD et les dissidents du Parti au pouvoir le CNDD-FDD.

Dans ce chaos qui règne actuellement au centre ville de Bujumbura, les magasins qui avaient ouvert le matin, ont été obligés de fermer.

Aucun bilan n’est disponible pour le moment, même si on signale qu’un ancien vice-président de la république, membre du parti FRODEBU, serait en garde à vue.