@rib News, 21/04/2015 ● Justice Plus de 300 représentants des étudiants de l’université du Burundi ont fait une marche silencieuse ce mardi matin vers la prison centrale de Mpimba. Habillés tous en noir en ce mardi qu’ils ont baptisé « mardi noir », ils se rendaient voir leurs deux condisciples qui y sont emprisonnés depuis mardi de la semaine dernière. Arrivés au pont Muha, ils ont été bloqués par la police qui leur a demandé de choisir une délégation de 5 personnes qui devraient continuer le chemin pour aller voir leurs amis à Mpimba. Soupçonnant des manœuvres d’arrestation d’autres étudiants parmi eux, ils ont refusé préférant tous retourner en arrière. Le représentant de ces étudiants a assuré qu’ils préfèrent aller tous en prison mais qu’ils vont continuer à chercher une justice indépendante. Simon Marie Rurasuma ajoute que ce qu’ils apportaient à leurs amis incarcérés va leur être apporté à un autre jour. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]
● Politique - Le parti FNL estime que la Commission Electorale Nationale Indépendante ne se comporte pas comme une commission réellement indépendante. Selon le président de ce parti, la CENI se montre plutôt intransigeante vis à vis des candidats de l’opposition comme si elle recevait des injonctions de quelque part ailleurs. Jacques Bigirimana fait savoir que 18 candidatures de ce parti aux élections communales et législatives n’ont pas été reçues par la CENI puis qu’incomplètes alors que cette commission est au courant des problèmes que ces candidats ont rencontrés dans la recherche de ces pièces. Il demande ainsi au président de la CENI de recevoir ces candidatures et de leur donner au moins une chance de compléter ce qui manque. Il lui demande de regarder le bien de tout le pays pour qu’il n’y ait pas de grincement de dents contre lui et sa commission. Il ajoute que si tel n’est pas le cas, le parti FNL ne peut pas continuer le processus électoral en cours. [bonesha/isanganiro/rtr/rpa] - Suite à cet appel et bien d’autres voix, la CENI a prolongé de deux jours le délai pour le dépôt des candidatures aux élections communales et législatives du 26 mai prochain. La coalition ADC-Ikibiri estime que la CENI a pris une bonne décision dans ce sens que les dossiers de certains candidats étaient incomplets suite au comportement de certains administratifs qui ne leur facilitaient pas le travail. Le président de cette coalition des partis politiques de l’opposition trouve que cela va leur permettre de compléter ces dossiers. Léonce Ngendakumana demande à la CENI de suivre de près le comportement de ces administratifs qui ont agi ainsi pour qu’elle en tienne compte lors de ces décisions futures puis que selon lui, ceux qui ont ainsi agi dans les jours passés ont certainement une intention frauduleuse et peuvent agir de même dans cette période de prolongation. La coalition des indépendants « Amizero y’Abarundi » trouve que la CENI devrait plutôt prolonger cette période de 5 jours au moins. Selon François Bizimana, les problèmes de déplacement suite au manque du carburant vont faire que tous les dossiers ne vont pas être complétés dans les deux jours. [isanganiro/rpa/bonesha] - Au cours d’une conférence de presse conjointe animée ce lundi soir par les ministre de la Sécurité publique, de la Défense et des Anciens combattants, de l’Intérieur et de la Justice animée ce lundi soir, le ministre de l’intérieur a affirmé que les manifestations qui ont eu lieu ce vendredi n’en sont pas unes. Edouard Nduwimana trouve plutôt qu’il s’agit d’une révolte pure et simple. Selon lui, les manifestations ne se préparent pas sur les médias où chacun appelle ses partisans à descendre dans les rues ; mais conformément à la loi où les organisateurs communiquent aux autorités compétentes le comité organisateur, le chronogramme des activités, les personnes invitées de même que l’itinéraire à suivre. En dehors de tout cela, il affirme qu’il s’agit d’une révolte tout en assurant que le CNDD-FDD lui suit toutes ces démarches légales et c’est pourquoi il ne lui est jamais refusé de faire un quelconque rassemblement. [rtnb/bonesha/isanganiro/rpa/rtr] - Quant au ministre de la sécurité publique, il précise que la police va continuer à traquer tous ceux qui vont descendre illégalement dans les rues pour manifester contre la 3ème candidature de Pierre Nkurunziza si elle est déclarée. Gabriel Nizigama ajoute que la police va user de ses moyens en se conformant à la loi régissant ce corps et toutes celles qui régissent tout le pays afin de faire régner l’ordre. Il assure également que celui qui va déclencher le feu sera combattu comme un ennemi répétant l’adage militaire qui dit que « le feu attire le feu ». Il a aussi annoncé que son ministère a décidé de retirer les policiers qui assurent la sécurité des politiciens qui ont manifesté en compagnie de leurs gardes. Selon lui, il y a des policiers pour faire régner l’ordre et non pour soutenir les révoltes. [rtnb/rtr/isanganiro/rpa/bonesha] - Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a de sa part fait savoir que son ministère a commencé une campagne de vérifier si des armes ont été réellement distribuées à certaines personnes dans le pays. Le général major Pontien Gaciyubwenge a annoncé qu’une commission a été mise sur pied dans cette logique et qu’elle devra travailler dans la plus grande indépendance et neutralité dans le but de chercher des informations sur cette distribution d’armes. Il précise que s’il s’avère vrai, les concernés seront désarmés sans condition puis que cela est du devoir de ce corps. [rtnb/bonesha/isanganiro/rpa/rtr] - La coalition COPA a rendu public son programme de campagne pour les élections de 2015. Selon Jean de Dieu Mutabazi qui a été élu pour représenter cette coalition à la présidentielle, la priorité dans le domaine politique sera portée sur la révision de la constitution dans le but de l’adapter aux réalités du moment. Il trouve qu’il y a des grognes sur la représentation des Hutu et des Baganwa dans les institutions étatiques et qu’à ce sujet, un débat entre tous les concernés devra être engagé pour voir les choses de la même manière. Sur le plan de la bonne gouvernance, il trouve que les deux vice-présidents de la République utilisent un budget exorbitant qui peut être utilisé dans d’autres secteurs de la vie. Ainsi, il estime que la primature doit être réinstaurée afin de préserver les fonds que ces deux services utilisent. Sur le plan socio-économique, il considère que la population doit être appuyée et que la pauvreté et la famine doivent être combattues et éradiquées. [rtr/bonesha/rtnb] |