@rib News, 27/04/2015 - Source Xinhua Par la voix de son ambassade, les Etats-Unis ont déclaré suivre de près la situation au Burundi et prendre des mesures appropriées, le cas échéant, notamment celle de demander des comptes aux personnes responsables des cas de violence envers la population civile. Dans un communiqué publié lundi, deuxième journée de manifestation contre la candidature du président burundais Pierre Nkurunziza à la prochaine élection présidentielle, prévue le 26 juin, l'ambassadrice américaine Dawn Liberi a appelé le gouvernement burundais à entamer un dialogue franc avec l'opposition, les media et la société civile afin de prévenir de nouvelles violences et assurer la stabilité du pays.
Elle a aussi appelé toutes les parties prenantes à participer aux élections législatives et nationales et de veiller à ce que tout le processus soit réellement inclusif, transparent, crédible, libre et équitable, et que ce processus soit conduit dans un environnement exempt de menaces, d'intimidations ou de violences. Elle a déclaré que "la répression violente des dissidents et l’intimidation des citoyens qui ont le droit de protester pacifiquement est inacceptable". "La liberté d'expression est incontestablement la pierre angulaire de la réconciliation et de la stabilité au Burundi et cette liberté d'expression ne doit pas faire l'objet de censure surtout en cette période cruciale pour l'histoire du Burundi", a affirmé Dawn Liberi. Les Etats-Unis font cette déclaration deux jours après que le président Nkurunziza fut désigné par son parti, le CNDD-FDD, comme candidat à la présidentielle et que cela eut provoqué une vague de protestations à Bujumbura et dans d'autres villes du pays. Dans les manifestations de dimanche, des personnes auraient été tuées par la police. Les autorités ont aussi interdit l'émission à des radios privées qui ont rapporté en direct les manifestations. Les manifestations ont été organisées par des partis d'opposition et des organisations de la société civile, pour lesquels, le président Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, n'a pas le droit à un troisième mandat. Les partisans de Nkurunziza estiment toutefois que ce dernier a été élu seulement une fois au suffrage universel direct, soit lors de la présidentielle de 2010, et a donc le droit de se porter candidat à la prochaine élection. |