BBC Afrique, 28 avril 2015 L'UE dénonce la "violence" au Burundi Alors que la situation reste tendue au Burundi, l'Union Européenne s'est jointe mardi au concert des condamnations, appelant au respect des droits et libertés dans le pays. Par la voix d'un de ses porte-paroles, l'UE a dénoncé ce qu'elle appelle "l'intimidation et la violence" au Burundi. Bruxelles demande aux autorités burundaises de "garantir l'exercice pacifique des droits civils et politiques".
Un correspondant de la BBC à Bujumbura indique que le face-à-face continue entre les policiers anti-émeute et des groupes de manifestants dans les quartiers chauds de Bujumbura. Un responsable de la société civile a été arrêté par les autorités qui l'accusent d'incitation au soulèvement. Par ailleurs, les radios privées ont cessé d'émettre. Les manifestations ont été déclenchées après la décision du parti au pouvoir le CNDD-FDD d'investir le président sortant Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. L'opposition burundaise et la société civile estiment qu'une troisième candidature de Nkurunziza est anticonstitutionnelle. Pour l'Union Européenne, il est impératif de trouver une alternative à la répression. "L'intimidation et la violence, les morts et blessés, l'arrestation de défenseurs de droits de l'Homme et la restriction des médias, le flux de réfugiés vers des pays voisins n'ont pas leur place dans un processus électoral", a affirmé un porte-parole du service diplomatique de l'UE, cité par l'Agence France Presse. Ce porte-parole européen appelle les acteurs burundais à la retenue, tout en soulignant qu'il revient aux autorités de garantir l'exercice pacifique des droits civils et politiques. |