Le Soir, 28 avril 2015 Didier Reynders à propos du Burundi : nous avions prévenu En janvier, Didier Reynders fut l’un des premiers mandataires politiques de l’Union européenne à se rendre au Burundi. Alors déjà, mesurant les risques, il avait prévenu ses interlocuteurs de la nécessité de respecter strictement les accords d’Arusha : « il fallait en respecter l’esprit, et j’avais souligné le risque que représentait le fait de briguer un troisième mandat ». « Aujourd’hui » poursuit-il « comme on pouvait le prévoir, il y a beaucoup de troubles, de confusion, et nous ne pouvons que réitérer un appel au calme, afin qu’il n’y ait pas de violences… »
Didier Reynders, à l’instar de l’Union européenne, ne craint pas de placer le pouvoir burundais devant ses responsabilités : « c’est en premier lieu au pouvoir en place qu’incombe la responsabilité d’éviter tout dérapage, toute violence. Nous ne pouvons qu’en appeler au calme, demander que l’on respecte la philosophie des accords. » Le ministre veut cependant aller plus loin, et il rappelle que les accords d’Arusha, conclus en 2000 et socle de la paix depuis lors, avaient eu des garants : les Etats-Unis en premier lieu mais aussi l’Union africaine et des pays comme l’Afrique du Sud, -dans l’esprit de Nelson Mandela -qui avait présidé les premières négociations interburundaises. La Belgique entend par conséquent raviver les contacts avec l’Union africaine à propos du Burundi. Mais aujourd’hui, c’est l’inquiétude qui prévaut : « il faut de toute urgence éviter toute tentation de recours à la violence, revenir à l’application stricte des accords conclus. » Le carnet de Colette Braeckman |