RFI, 29-04-2015 Burundi : Pierre-Claver Mbonimpa libéré Pierre-Claver Mbonimpa a été libéré. Cette figure de la société civile burundaise avait été arrêtée lundi en milieu de matinée. Un peu plus de 24 heures plus tard, le voilà à nouveau libre et de retour chez lui. Ce sont les services de renseignements, la documentation, qui l'ont même ramené jusqu'à son domicile. Le président de l'Aprodh, célèbre organisation de défense des droits de l'homme burundaise, ne devrait pas être poursuivi. Notre envoyée spéciale s’est rendue chez lui.
Un Pierre-Claver Mbonimpa un peu éprouvé, mais heureux d’être chez lui. Lui qui a l’habitude d’être interpellé ou d’avoir affaire à la justice, à chaque nouvelle enquête de son organisation de défense des droits de l’homme, dit avoir été pris de court. « Je ne m’y attendais pas puisque j’étais en train de prendre du thé à la Maison de la presse, raconte-t-il.Alors après j’ai vu beaucoup de policiers et j’étais un peu surpris parce qu’il n’y avait aucune pièce pour justifier mon arrestation. Je suis relaxé sans aucune infraction alors qu’avant on me disait comme infraction la participation à un mouvement insurrectionnel. » Pas découragé, le président de l’Aprodh dit vouloir lutter pour que les droits des personnes arrêtées au cours des manifestations soient respectés. Et il va également poursuivre son action avec le collectif de la société civile et de l’opposition contre le troisième mandat de Pierre Nkrunziza : « C’est la seule solution pour que ce mouvement s’arrête. Il faut que le président se prononce et qu’il abandonne le troisième mandat, sinon je vois que la population est déterminée. » Pierre-Claver Mbonimpa déplore les violences au cours des manifestations de ces derniers jours, l’usage excessif de la force par la police, mais aussi le fait que des policiers aient été blessés. |